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Années 2010
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Lumière sur...
Faits chronologiques
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Décennies : 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Siècles : XIXe XXe XXIe XXIIe XXIIIe |
Les années 2010 ont commencé le et se sont achevées le .
La décennie 2010 est marquée par des crises économiques et géopolitiques majeures. La crise de la dette en Europe débouche sur des politiques d'austérité, notamment en Grèce et en Espagne. Au niveau international, le printemps arabe bouleverse l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Des conflits violents émergent en Syrie, au Sahel, au Nigeria, en Ukraine, etc. La décennie est aussi marquée par une crise migratoire mondiale, l'essor des mouvements politiques extrémistes en Europe, et l'élection de Donald Trump aux États-Unis.
Dans le même temps, la géopolitique internationale est bouleversée par le printemps arabe, mouvement de révolte en Afrique du Nord et au Moyen-Orient débouchant sur le départ des dictateurs en Tunisie, en Égypte et au Yémen. En Libye, l'intervention des pays occidentaux aboutit à la chute et à la mort du colonel Kadhafi. En Syrie, la révolte populaire débouche sur une guerre civile majeure, compliquée par l’expansion de l’État islamique (Daech), déjà implanté en Irak. De violents conflits affectent également les pays du Sahel (intervention française au Mali), le Nigeria (Boko Haram), la bande de Gaza et l'Ukraine. Les organisations jihadistes, et principalement l'État islamique, Al-Qaïda et leurs groupes reliés, perpétuent en parallèle de nombreux attentats dans les pays musulmans d'Afrique et d'Asie mais aussi en Europe et en Amérique du Nord.
En 2015, le nombre de réfugiés dépasse les 53 à 57 millions dans le monde, dont environ 11,7 millions de déplacés syriens, ce qui provoque une crise migratoire en Turquie (environ deux millions de réfugiés), au Liban (environ un million de réfugiés), en Jordanie et en Europe. La Colombie compte environ 6,4 millions de réfugiés, principalement des déplacés intérieurs[1].
À la suite des crises économiques et migratoires, les extrêmes progressent en Europe : partis d'extrême droite nationalistes d'un côté (Hongrie, Danemark, Pays-Bas, France, Allemagne)[2] et mouvements alternatifs de gauche radicale de l'autre (Grèce, Espagne, France). Le Royaume-Uni décide en de quitter l'Union européenne à la suite d'un référendum qui divise le pays. Aux États-Unis, Donald Trump est élu président en en défendant un programme nationaliste.
D'un point de vue environnemental, la diminution de la biodiversité se poursuit en raison des pressions sur les habitats naturels ; la biomasse d'arthropodes, en particulier, chute des deux tiers au cours de la décennie. Dans les années 2010, le réchauffement climatique devient de plus en plus perceptible : plusieurs records de température sont battus (huit années de la décennie font partie des dix années les plus chaudes jamais enregistrées), les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter à l'échelle mondiale (la concentration de dioxyde de carbone est passée de 390 à 410 PPM au cours de la décennie) et des événements météorologiques extrêmes se multiplient sur tous les continents (sécheresse et famine en Afrique, sécheresses et incendies en Russie, en Australie, au Canada, ouragans, inondations aux États-Unis, en Russie, en Europe, etc.). Déjà présent dans les débats, le réchauffement climatique devient un enjeu politique et social clé durant cette décennie. Les protestations, les initiatives et la législation attirent l'attention des médias. En particulier, l'accord de Paris sur le climat (2015) a été adopté et un mouvement mondial de jeunesse pour le climat a été formé.
Deux séismes majeurs marquent également la décennie, le séisme de 2010 en Haïti qui fait plus de 230 000 morts, et le séisme de 2011 au Japon, suivi d'un tsunami ayant provoqué l'accident nucléaire de Fukushima, plus grave catastrophe nucléaire depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986).
La population mondiale dépasse les 7 milliards d'individus en 2011. Près de la moitié de la mortalité mondiale (plus de 50 millions de décès par an) est liée à des problèmes cardiovasculaires, des cancers, des diabètes (parfois en lien avec une obésité). Les causes anthropiques sont mieux connues et pointées du doigt : pollution de l'air et de l'eau, tabagisme, consommation d'alcool, sédentarité, sous-nutrition et malnutrition... La mortalité reste également liée à des maladies et épidémies (tuberculose, VIH, paludisme...), et pour partie à des traumatismes (accidents de la route, accidents domestiques, suicides...).
Environnementalement, le réchauffement climatique et la perte de biodiversité s’aggravent, avec des événements climatiques extrêmes et des records de température. Des accords et mobilisations pour le climat, comme l'Accord de Paris, émergent. Deux séismes, en Haïti (2010) et au Japon (2011), causent des catastrophes humaines et écologiques.
Sur le plan technologique, la décennie est marquée par la démocratisation mondiale du smartphone, avec notamment le développement de l'Internet mobile. Cet équipement généralisé favorise l'essor des réseaux sociaux, et amène de nouveaux débats sur la place des internautes dans l'espace public, et sur la surveillance de masse pratiquée par les gouvernements. Ces débats sont parfois liés à des révélations faites par des « lanceurs d'alerte », comme celles d'Edward Snowden qui marquent l'opinion mondiale autour des pratiques de surveillance de l'agence américaine National Security Agency (NSA).
La décennie voit aussi l'essor des smartphones et des réseaux sociaux, favorisant la mobilité d'Internet et soulevant des débats sur la vie privée et la surveillance de masse, amplifiés par les révélations d'Edward Snowden.
La décennie 2010 est la plus chaude depuis le début des relevés météorologiques dans le monde. Selon les données météorologiques des pays, les étés les plus chauds se sont pour l'instant tous produits durant cette décennie : en France : la canicule européenne de 2015, la canicule européenne de juillet-août 2018 et la canicule européenne de 2019.
Des mots météorologiques, déjà connus des météorologues et des prévisionnistes, le sont depuis ces canicules du grand public, comme le dôme de chaleur (air chaud compressé sous les hautes pressions d'un anticyclone de blocage).
Personnalité
Julian Assange (prononcé /ˈd͡ʒuːliən əˈsɑːnʒ/), né Julian Paul Hawkins le à Townsville (Queensland), est un informaticien et cybermilitant australien devenu journaliste et lanceur d'alerte. Il est principalement connu pour être le fondateur, rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks.
En 2010, à la suite des révélations de WikiLeaks sur les crimes de guerres[3] commis par les États-Unis et leurs alliés en Irak et en Afghanistan, Assange acquiert une grande notoriété. Il est ensuite au cœur d'une affaire politico-judiciaire internationale, qui le prive de liberté à partir de 2010 dans des circonstances telles qu'il a pu être qualifié de prisonnier politique.
En liberté surveillée, puis réfugié dans l'ambassade d'Équateur à Londres entre 2012 et 2019, il est incarcéré au Royaume-Uni à partir de 2019, au cœur d'une procédure d'extradition demandée par les États-Unis après avoir été inculpé pour « espionnage » ; il encourt 175 ans de prison.
Il comparaît le devant un tribunal fédéral étatsunien des îles Mariannes qui, dans le cadre d'un accord de plaider coupable avec la justice américaine, le condamne à 62 mois de prison, couverts par sa détention provisoire à Londres, ce qui lui permet de regagner librement l'Australie.
Le saviez-vous ?
Les années 2010 en images...
Le 20 janvier 2017, Donald Trump est investi 45e président des États-Unis d’Amérique après avoir remporté les élections de 2016 qui l'opposait à Hillary Clinton.
- Alexandre Pouchard et Pierre Breteau, « Le nombre de migrants et de réfugiés a explosé au XXIe siècle dans le monde », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Guillaume Duval, « La France championne... de l’extrême droite », Alternatives économiques, (lire en ligne, consulté le ).
- Le Figaro, « WikiLeaks révèle l'horreur de la guerre en Irak », Le Figaro, (lire en ligne ).