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Nazisme
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Introduction
Le nazisme ou national-socialisme est l'idéologie du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (le NSDAP ou « parti nazi »), parti politique d'extrême droite, nationaliste, anticommuniste, raciste, antisémite et à vocation totalitaire. Fondé en Allemagne en 1919, le parti nazi arrive au pouvoir en Allemagne en 1933 ; il laisse le pays en ruines en 1945. La figure centrale du nazisme et du NSDAP est Adolf Hitler, le Führer, qui formule sa doctrine dans son livre Mein Kampf, publié en 1925.
L'idéologie nazie répond aux critères définis par Hannah Arendt pour identifier un régime totalitaire : un régime de parti unique, une absence de séparation des pouvoirs, une répression de masse, une confiscation de la sphère culturelle au profit de la propagande, une politique étrangère belliqueuse et le déclenchement de guerres d'agression.
Le nazisme vise à contrôler tous les aspects de la société, via la suppression des libertés publiques, l'interdiction des syndicats et des autres partis politiques, l'endoctrinement de la population, le noyautage de la société civile, le culte du chef, la mise en place d'un vaste système répressif, l'écartement ou l'élimination physique de tous les opposants réels ou supposés, notamment avec la création des camps de concentration. Son nationalisme expansionniste, à la recherche d'un Lebensraum (espace vital), conduit à la Seconde Guerre mondiale.
Le racisme constitue l'un de ses principaux piliers idéologiques. L'idéologie raciale des nazis est centrée sur la notion de race, définie par la langue, la culture, et des critères morphologiques avec parfois des appuis pseudo-scientifiques. Le but du régime nazi est de rassembler tous les « Aryens » au sein d'une même nation, comme l'indique le slogan Ein Volk, ein Reich, ein Führer (« Un peuple, un État, un guide »). La combinaison de l'eugénisme négatif (assassinats) et du racisme nazi débouchent sur l'assassinat de milliers de malades mentaux et de nombreux massacres de populations civiles, perpétrés en Pologne et en Union Soviétique. Les Juifs d’Allemagne, considérés par les nazis comme les plus dangereux ennemis de la race aryenne, sont frappés de mesures discriminatoires dès 1933. Après le début de l'invasion de l'Union Soviétique en , les Juifs qui n'ont pas fui l’Allemagne et ceux des pays d’Europe occupée font l'objet d'une politique d'extermination systématique (entre cinq et six millions de morts, hommes, femmes et enfants), menée par les Einsatzgruppen d’une part (en général des tueries par fusillade en bordure de fosses communes, de populations environnantes juives de l'Est de la Pologne et d’Union Soviétique) et, d’autre part, dans les centres d'extermination nazis installés à partir de 1942 en Pologne orientale, où la plupart des survivants des voyages exténuants (parfois de plusieurs milliers de kilomètres) en convois ferroviaires bondés sont assassinés (principalement par asphyxie) dans les heures qui suivent leur arrivée au quai.
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Les centres d’extermination nazis (auparavant souvent appelés camps d'extermination) étaient des centres de mise à mort à grande échelle, dont « les opérations s'apparentaient par certains égards aux méthodes de production complexes d'une usine moderne ». Créés et organisés par le régime nazi d'Adolf Hitler, sous la responsabilité opérationnelle d'Heinrich Himmler et de son adjoint Reinhard Heydrich dans le seul but d'exterminer un maximum de victimes dans un minimum de temps, ils firent près de trois millions de victimes, juives dans leur énorme majorité. Maillon essentiel de la Shoah, ils prirent le relais des fusillades de masse perpétrées par les Einsatzgruppen.
L'objectif des centres d'extermination est la mise en œuvre d'une politique systématique, industrielle et à grande échelle d'assassinat des Juifs, hommes, femmes et enfants. À côté de ce caractère mortifère essentiel et fondamental, un volet économique est également mis en place dès l'origine via la confiscation et la récupération des biens des victimes.
Comme souvent sous le régime nazi, les processus de décision sont multiples, parfois contradictoires, voire concurrents, et dépendent de divers niveaux de pouvoir, souvent imbriqués entre eux.
Les historiens s'accordent majoritairement sur une liste de six centres d'extermination : Chełmno, Bełżec, Sobibór, Treblinka, Auschwitz–Birkenau et Majdanek, les deux derniers étant intégrés à des camps de concentration nazis préexistants.
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- Personnalités : Reinhard Heydrich, Léon Degrelle, Rudolf Höss, Theodor Eicke, August Meyszner.
- Événements : derniers jours d'Adolf Hitler, massacre de Baugnez, massacre d'Oradour-sur-Glane, massacre de Tulle, putsch de la Brasserie, nuit de Cristal, affaire Blomberg-Fritsch, nuit des Longs Couteaux, complot du 20 juillet 1944, Anschluss, mythe d'une Wehrmacht aux mains propres.
- Divers : loi allemande des pleins pouvoirs de 1933, camp d'extermination de Chełmno, camp d'extermination de Belzec, Hungerplan, Police juive du ghetto.
- Personnalités : Anne Frank, Kurt Gerstein, Joachim Peiper, Gertrud Scholtz-Klink, Albrecht von Bernstorff (1890-1945), Otto Ohlendorf, Hans Asperger.
- Événements : procès de Nuremberg, boycott antisémite de 1933 en Allemagne, Aktion T4, lois de Nuremberg, discours de Posen, fête des récoltes du Reich, conférence de Wannsee, vague de suicides de Demmin, massacre de Nemmersdorf, conférence de Moguilev.
- Divers : Les Bienveillantes, La mort est mon métier, totalitarisme, mouvement antitabac sous le Troisième Reich, Titanic, loi allemande sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933, Aktion Zamość, Maus, Reichsgau Wartheland, Commissariat général de Ruthénie blanche, Le Juif éternel (exposition), Reichsgau Danzig Westpreußen, camp de concentration de Mühldorf, Generalplan Ost, peuple indogermanique nordique, archéologie durant le Troisième Reich.
Idéologie nazie et concepts liés à son étude
Résistance et opposition au nazisme
- La Rose blanche
- Complot du 20 juillet 1944 (contre Adolf Hitler)
- Orchestre rouge
- Gereon Goldmann (1916-2003)
- Dietrich Bonhoeffer (1906-1945)
- Albrecht von Bernstorff (1890-1945)
- Claus von Stauffenberg (1907-1944)
- Henning von Tresckow (1901-1944)
- Erich Klausener (1885-1934)
- Fritz Gerlich (1883-1934)
Culture
Ancien art
Projets
- Chambre de la culture du Reich • Führermuseum • Welthauptstadt Germania
- Ahnenerbe • Lingua Tertii Imperii, de Victor Klemperer • Mysticisme nazi
Cinéma
- Cinéma sous le Troisième Reich
- Réalisateurs : Leni Riefenstahl • Veit Harlan • Carl Froelich
- Acteurs et actrices : Lída Baarová
- Films : Le Triomphe de la volonté • Les Dieux du stade • Jeune Hitlérien Quex • Titanic
Musique
Autres arts
- Architectes : Paul Troost • Albert Speer • Rudolf Wolters • German Bestelmeyer • Hermann Giesler
- Sculpteurs : Arno Breker • Josef Thorak
Génocide et déportations
Œuvres sur le thème
- cinéma, télévision : Après Mein Kampf, mes crimes (1940) d'Alexandre Ryder, La Chute (2004), Le Dictateur (1940) de Charlie Chaplin, Hitler : la Naissance du mal (2003), La Liste de Schindler (1993) de Steven Spielberg, Holocauste (série télévisée de quatre épisodes en 1978) ;
- littérature : Les Bienveillantes, La mort est mon métier, Un sac de billes, Si c'est un homme, Le Nazi et le Barbier ;
- théâtre : Bright Room de Tony Kushner, Grand-peur et misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht
- bande dessinée : La bête est morte ! de Edmond-François Calvo, Maus de Art Spiegelman, Sir Arthur Benton de Tarek.
Société
Sport
- Jeux olympiques d'été de 1936 • Jeux olympiques d'hiver de 1936
- Gauliga : 1933-1934 • 1934-1935 • 1935-1936 • 1936-1937 • 1937-1938 • 1938-1939 • 1939-1940 • 1940-1941 • 1941-1942 • 1942-1943 • 1943-1944
- Grand Prix automobile d'Allemagne : 1934 • 1935 • 1936 • 1937 • 1938 • 1939
Personnes
- Femmes
- Homosexualité
- Religions (Église catholique • Églises luthériennes • Judaïsme)
- Eugénisme
- Noirs
Politique sociale
Participer au Projet Nazisme
Contexte dans la république de Weimar
Précurseurs
Organisations politiques et structure
Responsables politiques
Organisations
Organisations et dirigeants policiers et militaires
- Waffen-SS
- Reichssicherheitshauptamt (RSHA)
- Sicherheitsdienst (SD)
- Sicherheitspolizei (SIPO)
- Gestapo
- Ordnungspolizei
Organisations de jeunesse
Les procès d'après-guerre
Personnalités
- Führer : Adolf Hitler
- Cabinet :
- Chancelier du Reich : Adolf Hitler
- Aviation : Hermann Göring
- Affaires étrangères : Konstantin von Neurath • Joachim von Ribbentrop
- Intérieur : Wilhelm Frick • Heinrich Himmler
- Justice Franz Gürtner • Franz Schlegelberger • Otto Georg Thierack
- Propagande : Joseph Goebbels
- Économie : Kurt Schmitt • Hjalmar Schacht • Walther Funk
- Alimentation et Agriculture : Alfred Hugenberg • Richard Walther Darré • Herbert Backe
- Finances : Lutz Schwerin von Krosigk
- Guerre : Werner von Blomberg
- Ministre du Travail : Franz Seldte
- Postes et Transports : Paul von Eltz-Rübenach • Wilhelm Ohnesorge et Julius Dorpmüller
- Science, Éducation et Culture : Bernhard Rust
- Affaires religieuses : Hanns Kerrl • Hermann Muhs
- Armement et Munitions : Fritz Todt • Albert Speer
- Territoires occupés de l'Est : Alfred Rosenberg
- Entourage et bureaucrates : Martin Bormann • Rudolf Hess • Philipp Bouhler • Hans Frank • Roland Freisler • Fritz Sauckel • Julius Streicher
- SS : Klaus Barbie • Alois Brunner • Adolf Eichmann • Reinhard Heydrich • Heinrich Himmler • Rudolf Höss • Josef Mengele
- Militaires : Wilhelm Keitel • Heinz Guderian • Erwin Rommel • Karl Dönitz • Alfred Jodl
- Chefs d'organisations : Ernst Röhm • Baldur von Schirach • Gertrud Scholtz-Klink
- Théoriciens et idéologues : Hans Günther • Friedrich Merkenschlager • Alfred Rosenberg • Fritz Taeger • Karl Georg Zschaetzsch
Propagande et médias
Services de propagande
Presse
- Éditeurs : Julius Streicher • Johann von Leers • Franz Riedweg
- Quotidiens : Völkischer Beobachter • Illustrierter Beobachter • Der Stürmer • Der Angriff • Das Reich
- Presse de la SS : Das Schwarze Korps • SS-Leitheft
Radio
- En Allemagne : Großdeutscher Rundfunk • Volksempfänger
- En France occupée : Radio-Paris • L'Information permanente
Télévision
- En France occupée : Fernsehsender Paris
Symboles
Le parti nazi avait adopté comme symbole la croix gammée. Ce symbole était connu dans le monde oriental sous le nom de « svastika » (卐). Le symbole du parti nazi était penché à 45° sur la gauche par rapport au svastika initial. Dans la mystique nazie, ce symbole était censé venir des anciens Aryens.
Une fois au pouvoir, les nazis placèrent leur emblème sur le drapeau national et l’agrémentèrent des mêmes couleurs que l'ancien drapeau impérial, tout en leur donnant de nouvelles significations : par exemple le rouge était censé signifier leur souci social.
Par ailleurs, les nazis firent aussi placer la croix gammée sur les emblèmes et le matériel militaires.
Autres symboles
Les nazis s'inspirèrent des runes, en tant que symboles germaniques, notamment pour la réalisations de leurs emblèmes et insignes, mais aussi dans un cadre ésotérique.
Certains furent utilisés directement :
- Lebensrune (ᛉ, Yr, rune de vie) et son renversé Todesrune (ᛣ, rune de mort), symboles se retrouvant dans les domaines de la santé et sur les tombes de certains Waffen-SS
- double Siegrune (ᛋ, Sōwilō), emblème de la SS
- Odalrune (ᛟ, Ōthalan), utilisée notamment par la 7e division SS « Prinz Eugen »
D'autres furent détournés ou composés :