Race méditerranéenne

terme utilisé pour désigner les populations vivant autour du bassin méditerranéen

La race méditerranéenne est un concept anthropologique obsolète théorisé par Giuseppe Sergi. La plupart des anthropologues entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle[1] la considéraient comme l'une des races du type caucasoïde.

On ne parle plus aujourd'hui de race méditerranéenne. Le consensus scientifique actuel rejette en tout état de cause l’existence d'arguments biologiques qui pourraient légitimer une classification scientifique interne à l'espèce humaine selon des critères morphologiques ou culturels[2],[3],[4].

Théories ethniques

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Au XXe siècle

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Répartition des différentes « races » de l'Europe, selon Madison Grant dans son ouvrage The Passing of the Great Race (1916).

Le fait que les peuples méditerranéens étaient responsables de la plus importante des civilisations antiques était un problème pour les promoteurs de la supériorité nordique. Le livre très controversé de Giuseppe Sergi, The Mediterranean Race (1901), affirmait que le groupe ethnique méditerranéen était en fait originaire d'Afrique, probablement de la région saharienne, et qu'elle a aussi inclus un certain nombre de peuples du continent africain (Afrique du Nord et corne de l'Afrique) à la peau sombre, comme les Éthiopiens et les Somalis. Giuseppe Sergi a ajouté que le groupe ethnique méditerranéen est caractérisée par « une espèce humaine ni foncée, ni blanche, ni négroïde, mais pure dans ses éléments, c'est-à-dire [que ce n'est] pas un produit du mélange des Blancs avec les Noirs ou les peuples négroïdes »[5]. Il émit également l'hypothèse que toutes les groupes ethniques (les Nordiques de la Méditerranée, de l'Afrique, etc.) sont originaires d'une même espèce eurafricaine[6].

Au XXIe siècle

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La notion de race humaine a été abandonnée car elle n'est pas justifiable au niveau scientifique. La locution « race humaine », est employée lorsqu'il s'agit de classer les êtres humains selon des critères géographiques, religieux ou de couleurs de peau, sans considération pour le patrimoine génétique partagé[7].

Notes et références

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  1. (en) Karim Murji et John Solomos, Racialization : Studies In Theory And Practice, Oxford University Press, (ISBN 0-19-925703-5), p. 215.
  2. (en) Jennifer K. Wagner et al., « Anthropologists' views on race, ancestry, and genetics », American Journal of Physical Anthropology, vol. 162, no 2,‎ , p. 318–327 (PMID 27874171, PMCID 5299519, DOI 10.1002/ajpa.23120)
  3. Alberto Piazza, « Un concept sans fondement biologique », Aux origines de la diversité humaine - la science et la notion de race, 30/09/1997, La Recherche no 302, p. 64.
  4. (en) American Association of Physical Anthropologists, « AAPA Statement on Race and Racism », sur American Association of Physical Anthropologists, (consulté le )
  5. Sergi 1909, p. 250.
  6. Sergi 1909, p. 259.
  7. « AABA Statement on Race & Racism », sur physanth.org (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Giuseppe Sergi, The Mediterranean Race : A Study of the Origin of European Peoples, vol. 40, Walter Scott Publications, coll. « Contemporary science », (lire en ligne)  .
  • Gilles Boetsch et Jean-Noël Ferrié, « Giuseppe Sergi et la race méditerranéenne », in Rivista di Antropologia, vol. 72, 1994.
  • Jean-Noël Ferrié, « La naissance de l'aire culturelle méditerranéenne dans l'anthropologie physique de l'Afrique du Nord. », Cahiers d'Études africaines, vol. 33, no 129,‎ , p. 139–151 (DOI 10.3406/cea.1993.2076, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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