Théâtre des Nouveautés

salle de spectacle du boulevard Poissonnière, à Paris, France

Le théâtre des Nouveautés est une salle de spectacle parisienne dont l'emplacement a varié au fil des siècles. A ne pas confondre avec celui de Bruxelles de Jean-Baptiste Meeûs (1779-1856) qui eut également ses heures de gloire[1].

Théâtre des Nouveautés
Description de cette image, également commentée ci-après
Façade du théâtre des Nouveautés.
Type Théâtre
Lieu Paris IXe
Coordonnées 48° 52′ 17″ nord, 2° 20′ 42″ est
Inauguration 1921
Capacité 585
Direction Pascal Legros
Site web https://www.theatredesnouveautes.fr

Carte

Historique

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1827-1832 : le premier, rue Vivienne

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Par un arrêté ministériel de , Cyprien Bérard est remplacé à la direction du théâtre du Vaudeville par Marc-Antoine Désaugiers. En dédommagement, le ministère de l'Intérieur lui accorde un privilège spécial pour qu'il puisse exploiter un nouveau théâtre.

Le premier théâtre des Nouveautés est inauguré le au 27 bis, rue Vivienne, en face de la Bourse (2e arrondissement) par Cyprien Bérard, ancien directeur du théâtre du Vaudeville. Cette salle, construite d'après les plans de l'architecte François Debret, est bâtie à l'emplacement du passage Feydeau qui reliait la rue des Filles-Saint-Thomas au théâtre Feydeau, détruit en 1829. La programmation est composée de vaudevilles, d'opéras-comiques (Hector Berlioz y fut choriste quelques mois) et des pièces satiriques et politiques. En juillet 1828, Cyprien Bérard transmet le privilège à Nicolas Langlois. Il va céder l'exploitation du théâtre à Emmanuel Théaulon de Lambert, puis quelques semaines plus tard, à Adolphe Bossange, mais reste directeur privilégié. Incapable de faire face aux interdictions de la censure et victime de sa rivalité avec la troupe de l'Opéra-Comique, qui refuse de partager son privilège. Nicolas Langlois dépose son bilan le et le théâtre doit fermer ses portes.

Il est aussitôt repris par l'Opéra-Comique, contraint de quitter la salle Ventadour dont le loyer est trop élevé. En 1840, lorsque la troupe de l'Opéra-Comique prend possession de la salle Favart, alors appelée « salle de la Bourse », elle est remplacée à son tour par la troupe du Vaudeville. Le théâtre ferme définitivement en 1869 et est immédiatement démoli[2].

1866 - 1873 : le deuxième, rue du Faubourg-Saint-Martin

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En 1862, la rue Le Peletier est prolongée entraînant la fermeture de la « salle des Délassements-Comiques », rue de Provence. Un des comédiens, Lucien Gothi, conduit ses camarades à une salle de spectacles, la salle Raphaël, 6 rue du Faubourg-Saint-Martin (10e arrondissement), où on donnait des spectacles de physique amusante. Charles Delalande, architecte du propriétaire M. de Naurois, transforme la salle qui prend le nom de « théâtre du Passe-Temps ». Le théâtre est acheté par un journaliste, Jules Rouqette (1828-1888), qui le nomme « théâtre des Nouveautés ». Il a été remplacé par Eugène Hugot.

Après plus de trente ans d'éclipse, un deuxième théâtre des Nouveautés est inauguré le . Mais un incendie ravage entièrement la nouvelle salle huit mois seulement après son ouverture, le . Reconstruit en moins de trois mois, le théâtre rouvre le . Eugène Hugot est remplacé. Six directeurs se succèdent jusqu'en . Elle est fermée entre le et le . Le Théâtre rouvre en avec pour directeurs Charles Robin et M. Le Poitevin de L'Egreville qui laissent leur place pour quelques mois à Charles Chincholle puis Arthur Chédivy. Le , le théâtre passe aux mains d-Hippolyte Lemonier qui lui donne son ancien nom de Délassements-Comiques mais ne peut améliorer son sort. Il est démoli définitivement en 1878.

1878-1911 : le troisième, boulevard des Italiens

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Le théâtre des Nouveautés en 1911.

C'est au numéro 28 du boulevard des Italiens (9e arrondissement) que Jules Brasseur qui avait été acteur pendant plus de vingt ans au théâtre du Palais-Royal, décide d'établir, en collaboration avec Mme Micheau, directrice du Théâtre royal du Parc à Bruxelles, un nouveau théâtre. Il est situé sur l'emplacement où avaient été construits, en 1864, une salle de concert et d'exposition picturale et de 1865 à 1869, les premières Fantaisies-Parisiennes, entièrement reconstruite une première fois en 1875 pour laisser la place à une salle plus pratique et décorée avec soin, baptisée Folies-Ollier, spectacle rival des Folies-Bergère. Cette salle était un long boyau que Delalande, architecte, démolit pour faire une bonbonnière de forme ronde, à trois étages, contenant 1 000 places et qui est décorée dans le style de Watteau par Auguste Rubé et Philippe Chaperon. Cette salle devait reprendre le nom de Fantaisies-Parisiennes, mais pendant qu'on la construisait le théâtre Beaumarchais s'empara de ce titre et c'est celui des Nouveautés qu'on adopta sans raison définitive[3]

Le a lieu l'inauguration du théâtre des Nouveautés fondé par Jules Brasseur. Après la mort de Brasseur, survenue en 1890, la direction passe au fils de son ancienne associée, Henri Micheau[4]. Henri Micheau a fait du théâtre des Nouveautés une des scènes les plus originales et les plus importantes de Paris. Il crée un genre en marge des traditions du Palais-Royal, un genre essentiellement français, tout de légèreté et de finesse, où la fantaisie avait sa part à côté de l'observation. C'est chez lui et avec lui qu'Alphonse Allais, Alfred Capus, Georges Feydeau et de très nombreux écrivains font leurs débuts au théâtre et connaissent leurs premiers succès.

Le , à la 1032e représentation de Champignol malgré lui Henri Micheau doit fermer son théâtre, dont la salle était condamnée avec les immeubles sur lesquels ont été construites les maisons neuves qui bordent aujourd'hui la rue des Italiens.

Depuis 1921 : la salle actuelle, boulevard Poissonnière

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Le Théâtre des Nouveautés en 2010.

L'actuel théâtre des Nouveautés s'établit au 24, boulevard Poissonnière (9e arrondissement) en 1921, sous l'impulsion de Benoît-Léon Deutsch (1892-1982) qui en assure la direction avec la collaboration de Gilbert Dupé. Construite par l'architecte Adolphe Thiers et dotée de 585 places, la salle est inaugurée le avec La Journée des surprises de Jean Bouchor. La programmation est consacrée aux opérettes (dont celles de Maurice Yvain) et aux comédies.

Gilbert Dupé succède à Benoît-Léon Deutsch de 1961 à 1973. Denise Moreau-Chantegris prend la relève en .

En 2010, Pascal Legros prend la direction du théâtre. La même année, 50 théâtres privés parisiens réunis au sein de l’Association pour le soutien du théâtre privé (ASTP) et du Syndicat national des directeurs et tourneurs du théâtre privé (SNDTP), dont font partie les Nouveautés, décident d'unir leur force sous une enseigne commune : les Théâtres parisiens associés[5].

Répertoire

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Années 2000

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Années 2010

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Loges du théâtre des Nouveautés.

Notes et références

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  1. Lionel Renieu, Histoire des théâtres de Bruxelles
  2. À son emplacement se trouve aujourd'hui une brasserie nommée en sa mémoire Le Vaudeville.
  3. J. Montagne, « La disparition du théâtre des Nouveautés », Comoedia, no 1177,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d'un librettiste , Librairie Ollendorff, 1917, (p. 41-53). [lire sur Wikisource], lire en ligne sur Gallica.
  5. Les Nouveautés sur le site officiel des Théâtres parisiens associés.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Nicholas Brazier, « Théâtre des Nouveautés », Chroniques des petits théâtres de Paris : depuis leur création jusqu'à ce jour, Allardin, 1837, p. 247-265
  • Geneviève Latour, Florence Claval (études réunies par), « Théâtre des Nouveautés », dans Les théâtres de Paris, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Association de la régie théâtrale, (ISBN 2-905118-34-2), p. 156-158

Articles connexes

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Liens externes

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  NODES
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