Laurent Fignon lutte face aux Italiens, notamment Francesco Moser, le récent détenteur du record de l'heure. D'entrée, ce dernier se pare de rose en remportant le prologue[1]. Mais dès le lendemain, Fignon lui ravit le maillot de leader, grâce à la victoire de son équipe lors du contre-la-montre par équipes[2]. Cependant, celui-ci est victime d'une terrible défaillance lors de la cinquième étape menant au Blockhaus de la Majella, où il perd deux minutes sur Moser et la tête du classement général. L'Italien est ensuite aidé par les organisateurs afin qu'il obtienne la victoire finale. En effet, la dix-huitième étape est modifiée au dernier moment avec la suppression du col du Stelvio, haut de 2 758 mètres, pour cause de neige alors qu'il n'y en a pas[3]. Fignon est également pénalisé de dix secondes pour un ravitaillement illicite, alors que Moser ne prend lui que cinq secondes pour les multiples poussettes dont il bénéficie dans les cols[3]. Devant ces faits aussi graves, Guimard veut quitter la course mais son sponsor refuse, d'autant qu'il reste encore une étape de montagne, entre Selva di Val Gardena et Arraba[3]. Fignon y reprend le maillot rose en finissant détaché après une échappée solitaire de cinquante kilomètres[3]. Mais lors de la dernière étape, un contre-la-montre individuel de 42 kilomètres, Moser refait son retard d'une minute et vingt et une secondes pour remporter ce Giro, à nouveau à la suite de controverses. En effet, disposant d'un vélo révolutionnaire avec des roues lenticulaires et avec l'aide de l'hélicoptère de la course, qui vient se placer devant Fignon pour le gêner et derrière le coureur transalpin pour le propulser à une vitesse extraordinaire.