Vol Armavia 967

accident aérien

Le vol Armavia 967 est un vol international régulier, assuré par la compagnie aérienne arménienne Armavia, qui s'est écrasé en mer Noire le . L'Airbus A320 transportait alors 105 passagers, dont six enfants, et huit membres d'équipage entre la capitale arménienne, Erevan, et la station balnéaire russe de Sotchi.

Vol Armavia 967
EK32009, l'Airbus A320 d'Armavia impliqué, ici photographié le 30 avril 2006, trois jours avant l'accident
EK32009, l'Airbus A320 d'Armavia impliqué, ici photographié le 30 avril 2006, trois jours avant l'accident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeImpact sans perte de contrôle
CausesErreur de pilotage, désorientation spatiale de l'équipage.
SiteAu large de Sotchi, en Mer Noire, (Russie)
Coordonnées 43° 23′ 51″ nord, 39° 51′ 27″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilAirbus A320-211
CompagnieArmavia
No  d'identificationEK-32009
Lieu d'origineAéroport international Zvartnots, Erevan, Arménie
Lieu de destinationAéroport international de Sotchi, Russie
PhaseApproche
Passagers105
Équipage8
Morts113
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Vol Armavia 967

L'accident s'est produit à 02h15 locales (22h15 UTC - 00h15 heures de Paris), près de Sotchi, station balnéaire russe proche de la frontière géorgienne, très fréquentée par les arméniens et les russes.

On ne compte aucun survivant parmi les 113 occupants de l'appareil. Il s'agit du premier et du seul accident aérien mortel impliquant la compagnie Armavia.

L'appareil

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L'appareil impliqué dans l'accident, dans la précédente livrée d'Armavia, ici à l'aéroport de Francfort-sur-le-Main en juillet 2004.

L'appareil assurant ce vol était un biréacteur moyen-courrier, de type Airbus A320-211, avec comme numéro de série 547.

Il fit son premier vol le et fut livré par la suite à son premier client, Ansett Australia sous l'immatriculation VH-HYO, compagnie australienne qui le garda jusqu'à sa faillite en 2001. Armavia récupéra l'appareil le et l'utilisa jusqu'à la date du crash.

Immatriculé EK-32009, cet appareil était l'un des 3 Airbus A320 de la compagnie, il était nommé "Մեսրոպ Մաշտոց" (Mesrob Machtots), le nom du créateur de l'alphabet arménien.

Équipage

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Le commandant de bord était Grigor Grigoryan, 40 ans. Né en 1966, il avait complété sa formation à l'école de pilotage civile de Krasnokoutsk. Il a obtenu son diplôme en 1986 et est également diplômé de l'Institut d'aviation de Moscou. Il a ensuite rejoint Balaklavsky United en tant que copilote en 1986. Il a ensuite rejoint Ararat International Airlines (en) en 1997, en tant que commandant de bord sur Yakovlev Yak-40. Il a ensuite rejoint Armavia en tant que copilote sur Airbus A320 en 2004, puis promu commandant de bord en 2005. Il a réussi un test pour devenir commandant de bord sur Airbus A320 à la SAS Flight Academy (en) de Stockholm, en Suède, avec des résultats satisfaisants. Le commandant Grigoryan totalisait 5 458 heures de vol, dont 1 436 heures sur Airbus A320. 

Le copilote était Arman Davtyan, 29 ans. Il est né en 1977 et a terminé sa formation à l'École de pilotage d'Oulianovsk (en) et a obtenu son diplôme en 1999. Il a ensuite rejoint Chernomor-Avia (en) en décembre 2001, en tant que copilote sur Tupolev Tu-154. Il a rejoint Armavia en 2002, puis Armenian Airlines en 2004, avant de revenir chez chez Armavia la même année. Le copilote Davtyan a également suivi une formation sur Airbus A320 à la SAS Flight Academy, avec des résultats satisfaisants. Il totalise 2 185 heures de vol, dont 1 022 sur A320.

Circonstance de l'accident

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L'appareil a disparu des écrans de contrôle vers 02h15 locales (22h15 UTC) à un peu moins de six kilomètres des côtes russes et s'est abîmé après avoir effectué un virage en direction de l'aéroport international de Sotchi, à Adler près de Sotchi, où les pilotes s'apprêtaient à effectuer un atterrissage d'urgence.

Selon un responsable d'Armavia à Erevan, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, les contrôleurs au sol de Sotchi avaient demandé au pilote de l'avion d'attendre avant d'atterrir en raison des mauvaises conditions climatiques (pluies torrentielles). L'Airbus s'est ensuite abîmé en mer alors qu'il effectuait une nouvelle approche.

Secours

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Les équipes de secours ont repêché 51 corps dont aucun ne portait de gilet de sauvetage, ce qui semble indiquer que les passagers n'ont pas eu le temps de les revêtir. Certains corps ont été rapatriés en Arménie par avion.

Une dizaine d'embarcations et des plongeurs du ministère russe des Situations d'urgence ont participé à l'opération de recherches au large de Sotchi, opération compliquée par une pluie abondante tombant sur la région et par le fait que l'appareil reposait à plus de 400 mètres de fond.

Les boîtes noires de l'appareil ont été localisées à près de 680 mètres de profondeur par les experts français mais n'ont pas pu être remontées dans l'immédiat par les autorités russes qui ne disposaient pas des moyens techniques nécessaires. La Russie a demandé l'aide internationale pour récupérer les boîtes noires de l'Airbus. Elles ont finalement été repêchées par un robot français.

Victimes

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La plupart des passagers du vol 967 étaient des citoyens arméniens. Selon certaines informations, le vol transportait 85 citoyens arméniens, 26 citoyens russes, un citoyen géorgien et un citoyen ukrainien.

Nationalité Passagers Équipage Total
  Arménie 77 8 85
  Russie 26 0 26
  Géorgie 1 0 1
  Ukraine 1 0 1
Total 105 8 113
 
Mémorial en souvenir des victimes de l'accident du vol 967.

Enquête

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L'enquête, qui a été menée par le Comité inter-étatique sur l'aviation (IAC), avec la participation du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA), a révélé que le crash du vol 967 était un accident de type impact sans perte de contrôle (CFIT), alors qu'il effectuait une manœuvre de montée après une approche interrompue de nuit à l'aéroport international de Sotchi, dans des conditions météorologiques inférieures aux minimums requis pour l'atterrissage pour la piste 06.

Alors qu'il effectuait une remise de gaz, avec le pilote automatique désactivé, après avoir interrompu sa première approche vers l'aéroport, le commandant de bord, se trouvant alors dans un état de désorientation spatiale, a effectué des actions répétées de commande à piquer, en raison de la perte de conscience du tangage et du roulis de l'avion. Les actions insuffisantes de l'équipage sur les gouvernes de profondeur, pour contrer la descente à grande vitesse, ont empêché la récupération de l'avion et provoqué son crash, à une vitesse de 285 nœuds (528 km/h), dans la mer.

Outre les commandes inadéquates effectuées par le commandant de bord, les facteurs contributifs à cet accident ont également été le manque de surveillance de l'assiette, de l'altitude et de la vitesse verticale de l'appareil par le copilote et l'absence de réaction appropriée de l'équipage aux alarmes de l'avertisseur de proximité du sol (GPWS), qui annonçait pourtant une collision imminente avec la surface de l'eau. 

Articles connexes

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Liens externes

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