Yves Robert (réalisateur)

cinéaste français

Yves Robert, né le à Saumur (Maine-et-Loire), et mort le dans le 6e arrondissement de Paris[1], est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur français.

Yves Robert
Description de cette image, également commentée ci-après
Yves Robert en 1979.
Naissance
Saumur, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 81 ans)
6e arrondissement de Paris (France)
Profession Réalisateur
Scénariste
Acteur
Producteur
Films notables Ni vu, ni connu
La Guerre des boutons
Alexandre le bienheureux
Le Grand Blond avec une chaussure noire
Le Retour du grand blond
Un éléphant ça trompe énormément
Nous irons tous au paradis
Le Jumeau
La Gloire de mon père
Le Château de ma mère

Biographie

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À gauche, l'aile Est de la demeure bourgeoise (aujourd'hui mairie) de Pouancé où la famille d'Yves Robert s'installe.

Yves Robert naît à Saumur, mais passe une partie de son enfance à Pouancé, dans le nord du Maine-et-Loire. Il garde de ses premières années passées au contact de la nature un amour de la campagne que l'on retrouve dans plusieurs de ses films, notamment dans Ni vu... Ni connu... et Alexandre le bienheureux, ainsi qu'une passion pour le jardinage.

Il débute dans la vie professionnelle comme typographe, à l'âge de 13 ans, et multiplie les petits métiers : pâtissier, livreur, modèle au Musée Grévin. Il se rend à Paris en 1939, puis rejoint à Lyon en 1943 la troupe de théâtre Grenier-Hussenot. Il fait sur les planches un début de carrière brillant en participant à la création de plusieurs pièces telles que La Tête des autres de Marcel Aymé et Colombe de Jean Anouilh, sous la direction d'André Barsacq au Théâtre de l'Atelier, et joue au cabaret, entre autres à la Rose Rouge. Ses débuts sont unanimement salués et il remporte le prix du meilleur comédien en 1949.

Appelé par le cinéma, il est engagé par Marcel Carné pour son premier grand rôle. Il participe au total en tant qu'acteur à une cinquantaine de films, au cours desquels il fait preuve de son talent et de son éclectisme, interprétant souvent des personnages hauts en couleur. Il crée ainsi de remarquables compositions lors de brèves apparitions (Le Viager) ou dans des premiers rôles (Le Cinéma de papa). Il tourne aussi bien dans des films comiques comme L'aventure c'est l'aventure que dramatiques comme Un mauvais fils.

Attiré par la mise en scène, il tourne son premier court-métrage en 1951 avec Claude Sautet comme assistant, puis dirige en 1958 son premier film, Ni vu, ni connu, qui marque l'une des premières apparitions de Louis de Funès dans un premier rôle. Il devient rapidement l'un des spécialistes, au talent reconnu et au succès public, de la comédie française.

Sur un plan personnel, après un premier mariage et la naissance de deux enfants, Anne et Jean-Denis Robert, il vit, à partir de 1948, avec l'actrice Rosy Varte, rencontrée dans la troupe Grenier-Hussenot, puis, à partir de 1956, avec l'actrice Danièle Delorme, dont il a fait connaissance en jouant Colombe. Après leur mariage, il fonde avec elle une maison de production : La Guéville.

En 1961, La Guerre des boutons remporte le Prix Jean-Vigo. Le Grand Blond avec une chaussure noire et Un éléphant ça trompe énormément lui apportent la reconnaissance internationale. La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, issus des romans homonymes de Marcel Pagnol, sont un énorme succès en France et dans une moindre mesure à l'international. Sa comédie Salut l'artiste (1973) est considérée par un grand nombre d'artistes comme le summum dans la description des humiliations infligées à un artiste par le milieu du spectacle. En 1977, Nous irons tous au paradis est nommé pour le César du meilleur film. Jardinier émérite, il a pour seule médaille celle de chevalier du mérite agricole.

 
Tombe d'Yves Robert au cimetière du Montparnasse (division 9).

En tant que producteur, en association avec son ami Gilbert de Goldschmidt, il révèle en France les œuvres des Monty Python. Grand découvreur de talents, il contribue à faire connaître ou reconnaître Louis de Funès, Pierre Richard ou encore Anny Duperey.

Il prend grand soin de la musique de ses films, composée à treize reprises par Vladimir Cosma, à qui il confie le premier long-métrage de ce dernier, et est responsable de plusieurs grands succès de la musique française, tels que le morceau de flûte de Pan interprété par Gheorghe Zamfir pour Le Grand Blond avec une chaussure noire ou Les Copains d'abord, composée par Georges Brassens pour Les Copains.

Mort et hommages

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Le , il meurt brutalement d'une hémorragie cérébrale. En tant que réalisateur, il laisse une œuvre importante caractérisée par l'humour, la joie de vivre, le sens de l'amitié et une insouciance des conventions sociales.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (9e division), avec pour épitaphe « Un homme de joie... ». Clin d'œil au réalisateur de La Guerre des boutons, des visiteurs posent régulièrement sur sa tombe des boutons de toutes les couleurs.

Le , lors du cinquantenaire du tournage de La Guerre des boutons, le « Jardin Yves Robert » est inauguré à Armenonville-les-Gâtineaux (Eure-et-Loir), Longeverne dans le film.

Sa dernière compagne Danièle Delorme, décédée le , le rejoint dans sa dernière demeure le .

Filmographie

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Comme réalisateur

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Courts métrages

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Longs métrages

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Télévision

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Comme scénariste

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Comme producteur

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Comme acteur

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Voix off et doublage

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Autres métiers

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Box-office

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Films d'Yves Robert ayant dépassé le million d'entrées :
Film Année Entrées
La Guerre des boutons 1962 9 959 601 entrées
La Gloire de mon père 1990 6 291 402 entrées
Le Château de ma mère 1990 4 269 318 entrées
Le Grand Blond avec une chaussure noire 1972 3 471 266 entrées
Bébert et l'Omnibus 1963 3 012 415 entrées
Un éléphant ça trompe énormément 1976 2 925 868 entrées
Ni vu... Ni connu... 1958 2 515 837 entrées
Alexandre le bienheureux 1968 2 219 405 entrées
Le Retour du grand blond 1974 2 195 219 entrées
Nous irons tous au paradis 1977 2 080 789 entrées
Le Jumeau 1984 1 737 306 entrées
Signé Arsène Lupin 1959 1 682 026 entrées
La Famille Fenouillard 1960 1 375 366 entrées
Les Copains 1964 1 353 735 entrées
Monnaie de singe 1965 1 334 372 entrées
Le Bal des casse-pieds 1991 1 333 914 entrées
Courage, fuyons 1979 1 165 584 entrées

Théâtre

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Comédien

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Metteur en scène

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Publication

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Hommages

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En 2013, la ville de Paris rend hommage à Yves Robert en donnant son nom à une nouvelle auberge de jeunesse, aménagée au sein de la halle ZAC Pajol dans le 18e arrondissement de Paris[3].

Le , la mairie de Saint-Hilarion a inauguré sous le nom de Yves Robert la salle des fêtes, agrandie et rénovée (il vivait au moulin de la Guéville avec Danièle Delorme[4]).

L'Institut national de l'audiovisuel rend hommage à Yves Robert en mettant en ligne quelques-unes de ses apparitions télévisées. On y voit notamment : Hergé comparant l'image à la photographie d'Alexandre le bienheureux à de la bande dessinée, Raymond Devos expliquer que c'est Yves Robert, par ses apparitions à la Rose Rouge, qui lui a donné le courage de monter sur scène, et les Frères Jacques expliquer qu'Yves Robert est à l'origine de leur succès mondial[5].

Notes et références

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  1. Institut national de la statistique et des études économiques, « Fichier des décès - années 2000 à 2009 » [zip], sur www.insee.fr
  2. Frédéric Richaud, Boris Vian : C'est joli de vivre, Paris, Ediction du chêne, , 174 p. (ISBN 2-842-77177-X), p. 120
  3. « Attribution de la dénomination «Yves Robert» à l’auberge de jeunesse Pajol (18e). »
  4. Claude Askolovitch, « Le crépuscule des hommes », Vanity Fair n°49, août 2017, pages 90-97.
  5. lire en ligne

Liens externes

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