Zilia Sánchez

artiste cubaine

Zilia Sánchez Domínguez, née le à La Havane (Cuba) et morte le à Porto Rico[1], est une artiste peintre et sculptrice cubaine[2].

Zilia Sánchez Domínguez
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 96 ans)
San JuanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Académie nationale des beaux-arts San Alejandro (en) (jusqu'en )
Institut Pratt (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Autres informations
Représentée par
Galerie Lelong (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Zilia Sánchez étudie la peinture à l'Escuela Nacional de Bellas Artes San Alejandro (en) à La Havane[3], elle obtient son diplôme en 1947 et devient professeur l'année suivante[4].

À la fin des années 1950, elle reçoit une bourse pour voyager en Europe, elle suit une formation en restauration d’œuvres à Madrid[5].

En 1962, elle emménage à New York et intègre l’Institut Pratt[6], elle est proche de plusieurs artistes minimalistes, tels que Donald Judd, Frank Stella et Carl Andre[7]. C'est à cette période qu'elle commence à créer des formes en relief sur des toiles généralement planes. À cette technique, elle ajoute un style proche de l’abstraction géométrique, la combinaison des deux devient sa signature[7]. Ses œuvres sont empreintes d'érotisme et de sensualité[8], elle interroge les stéréotypes liés aux corps des femmes et à leur sexualité[9].

Après son déménagement à San José, elle réalise plusieurs peintures murales pour les façades d'immeubles et habitations porto-ricaines[10].

Zilia Sánchez s'identifie comme une femme cubaine lesbienne[6]. La commissaire d'exposition Vesela Sretenović rappelle que l'artiste est une femme, sud-américaine et lesbienne et qu'elle n'hérite donc pas de « la plus populaire des combinaisons »[11]. Une analyse de son travail au prisme de son homosexualité est publiée dans l'ouvrage Images of Ambiente: Homotextuality and Latin American Art, 1810-today[12].

Elle vivait et travaillait depuis les années 1970 à Porto Rico[13].

Expositions

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La première exposition notoire de Zilia Sánchez, Heroic/Erotic, a lieu en 2000 au Museo de las Américas (en) de San Juan, à Porto Rico[14].

L'Artists Space redécouvre (il l’avait déjà découvert auparavant, on ne sait plus quand) les peintures de l'artiste dans les débuts des années 2010 et organise l'exposition Heróicas Eróticas en Nueva York en 2014[15].

En 2017, son travail est montré lors de la LVIIe Biennale de Venise, sous le commissariat de Christine Macel[16] et aussi dans la grande exposition Radical Women: Latin American Art, 1960-1985 au Hammer Museum à Los Angeles, en 2018.

The Phillips Collection à Washington offre à l'artiste sa première rétrospective, en 2019[11]. L’événement voyage par la suite au musée d'Art de Ponce, à Porto Rico[17] et au El Museo del Barrio[18].

Reconnaissance

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En , son œuvre Topologia Erotica est vendue 236 000 $ de dollars canadien chez Sotheby's[19].

Elle est reconnue comme une artiste féministe pionnière[20].

Références

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  1. (en) « OBITUARY Zilia Sánchez Domínguez July 12, 1928 – December 18, 2024 », sur dignitymemorial.com, (consulté le )
  2. (en-US) Holland Cotter, « Zilia Sánchez », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) Carolyn Yates, « Zilia Sánchez's Deeply Personal, Erotic Art », sur Hyperallergic, (consulté le )
  4. (en) Vesela Sretenovic, Zilia Sánchez : Soy Isla, Yale University Press, , 200 p. (ISBN 978-0-300-23390-2, lire en ligne)
  5. (en) Marcela Guerrero, « Zilia Sánchez », sur hammer.ucla.edu, Hammer Museum (consulté le )
  6. a et b (en-US) Anna Furman, « An Artist Who Transforms Paintings Into Cosmic Sculptures », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Bansie Vasvani, « Zilia Sanchez », sur Whitehot Magazine of Contemporary Art, (consulté le )
  8. (en) Alexxa Gotthardt, « 11 Radical Latin American Women Artists You Should Know », sur Artsy, (consulté le )
  9. (en-US) Christina Bryan Rosenberger, « Erotic Abstraction », sur ARTnews.com, (consulté le )
  10. « Zilia Sánchez | Museo de Arte de Puerto Rico », sur www.mapr.org (consulté le )
  11. a et b (en-GB) Nadja Sayej, « Zilia Sánchez: 92-year-old artist gets her first museum retrospective », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Rudi Bleys, Images of Ambiente : Homotextuality and Latin American Art, 1810-today, A&C Black, , 244 p. (ISBN 978-0-8264-4723-4, lire en ligne)
  13. (en) Zilia Sánchez, Heróicas Eróticas en Nueva York, Actar D, (ISBN 978-1-940291-39-0, lire en ligne)
  14. (es) Zilia Sanchez et P.R.) Museo de las Américas (San Juan, Zilia Sanches : Heróicas Eróticas : 4 de abril al 23 de abril, 2000., Museo de las Américas, (OCLC 81841584, lire en ligne)
  15. (en) Julia Felsenthal, « Three Cuban Artists Take On the Moon at Galerie Lelong », sur Vogue (consulté le )
  16. (en) Ian Bourland, « The Erotic Topologies of Zilia Sánchez », Frieze, no 203,‎ (ISSN 0962-0672, lire en ligne, consulté le )
  17. « Museo de Arte de Ponce », sur www.museoarteponce.org (consulté le )
  18. (en-US) « Zilia Sanchez | El Museo » (consulté le )
  19. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « L'art latino-américain et ses bonnes affaires attirent les collectionneurs », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  20. (en) Benoît Loiseau, « The Latin American Women Artists Who Fought Patriarchy with Their Bodies », sur Artsy, (consulté le )

Liens externes

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