lurons se retrouvent en sanité. Ils lorgnent alors le gâteau…
— Soif et faim se donnent la main ! rit la vieille. Mon gomichon n’est pas cuit, mais j’ai là petits pâtés dont vous allez vous piffrer !
Les servantes les apportent…
— Un pour moi ! dit la vieille.
Ce sont pâtés en croûte, dorés comme jour naissant, pâtés de béatilles, faits de petits oiseaux, de truffes, de riz, de crêtes.
— Oh ! les beaux pâtés de la tante !
— Mangez ! dit-elle, bâfrez ! riflez ! pansez-vous ! Défunt mon homme les aimait. Il en torchait deux au déjucher, trois autres entre les repas, un en se mettant au lit, et en mussait quatre sous le chevet pour ses fringales de nuit !
S’étant farci l’estomac, les trois gaillards se sentent en disposition. Ils lorgnent alors les servantes…
— C’est dans l’ordre ! pouffe la vieille : bon vin, bonne fripe, chaude