directeur gén. des musées de France, né à la Roque (B.-du-Rh.), en 1779.
CHARLES BARIMORE, roman sentimental, in-8, 1817, ou 2 vol. in-12, 1823. — Ce roman, ou plutôt cette nouvelle, a le double mérite de présenter des événements simples et touchants, racontés dans un style pur et naturel. Charles Barimore est un jeune Anglais qui a rencontré dans ses voyages, au sein d’une pauvre fa mille de pêcheurs, une jeune fille dont il est devenu éperdument amoureux. La famille habite l’île de Procida, à trois lieues de Naples, et c’est dans cette admirable contrée que Barimore est témoin des charmes et des vertus de Nisiéda. Le tableau de l’amour qu’ils ressentent l’un pour l’autre est tracé avec beaucoup de délicatesse. Barimore finit par épouser Nisiéda ; ils habitent une jolie maison de campagne à Pouzzoles, et semblent jouir du bonheur le plus parfait ; mais cette félicité n’est que passagère : la passion dont l’épouse est animée pour Barimore lui fait bientôt ressentir les tourments de la jalousie ; elle disparaît et va s’ensevelir dans un couvent, sans qu’il soit possible à Barimore de découvrir sa retraite et de lui prouver son erreur. Lui-même, dévoré de chagrin, abandonne l’Europe et s’embarque pour les Indes ; un de ses amis cherche à le rejoindre ; mais après plusieurs années de longues et infructueuses recherches, il apprend que deux bâtiments ont péri sur les côtes de l’île de Bornéo, à peu près à l’époque où Barimore a dû s’embarquer pour les Moluques. — Ces aventures n’ont, on le voit, rien de bien extraordinaire ; néanmoins, leur lecture procure à l’âme une douce mélancolie, par cela même qu’elles sont naturelles, et que le lecteur peut facilement se mettre à la place du principal personnage.