Étymologie

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(1611) Mot d’origine obscure[1], peut-être apparenté à escroc et à griffer dans le sens de ravir, voler.

Nom commun

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Singulier Pluriel
escogriffe escogriffes
\ɛs.kɔ.ɡʁif\

escogriffe \ɛs.kɔ.ɡʁif\ masculin

  1. (Désuet) (Familier) Homme qui prend hardiment sans demander.
    • Écoutez bien, je dis pour changer : Ô bon peuple de Paris ! vous êtes un tas de niais, et vos seigneurs, vos nobles de robe et d’épée, ne sont que d’hypocrites fraudeurs et de fieffés escogriffes ! — (Clémence Robert, Les Voleurs du Pont-Neuf, Paris : chez C. Lévy, 1883, chapitre 27)
  2. (Familier) Homme de grande taille et dégingandé.
    • Et dire que ce grand escogriffe avait l’air d’aimer les chevaux ! C’était les palefreniers qu’il aimait. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
    • Je m'étais laissé choir sur la boîte de pharmacie, j'attendais passivement de subir mon sort, quand un long escogriffe m'apostropha. — (Blaise Cendrars, Moravagine, Grasset, 1926)
    • Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d'une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l'accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Les dimensions des animaux antédiluviens et les grands escogriffes des temps préhistoriques ont toujours inspiré les humoristes et les beaux-pères que les familles de jeunes mariés traînent le dimanche dans leur sillage. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
    • « L’escogriffe parle beaucoup ; il a des yeux noirs qui font illusion et doivent terrifier sa compagnie mais je ne voudrais pas de lui même pour garder les cuisines. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 302)

Synonymes

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homme qui prend sans demander

homme de grande taille et dégingandé

Traductions

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Prononciation

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Références

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  NODES
mac 1
os 5