Étymologie

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(1390) De l’ancien français bordoner.

bourdonner \buʁ.dɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Émettre un bourdonnement en parlant principalement des battements d’ailes des insectes, des petits oiseaux.
    • Et soudain, au chocs des pots, aux grincements de la guitare, au rire des servantes, au brouhaha de la foule, succéda un silence à travers lequel eût bourdonné le vol d’une mouche. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • De cette façon, ils ne perdirent pas de vue les abeilles […] ; elles entrèrent après avoir bourdonné un moment, dans un trou situé à plus de quatre-vingts pieds du sol. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Les colibris bourdonnent autour de cet arbrisseau. — (Académie française, Dictionnaire de l’Académie française, tome I, 1835, page 216)
  2. (Par extension) Fait qu’un objet, qu’une machine, qu’une surface émette des vibrations plus ou moins sonores.
    • Tu m’as dit avoir éteint le moteur pourtant je l’entends bourdonner.
    • Le sol bourdonne c’est à cause des travaux à proximité.
    • La lumière a ses chants.
      C’est pour leur cri que j’aime les feux.
      Alors que les mèches des chandelles durant des siècles grésillèrent, le fil électrique bourdonne.
      Partout on retrouve ce bourdon propre à la lumière électrique dans le monde.
      C’est la « tonalité » du monde.
      — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 276)
  3. (Sens figuré) Quand un grand nombre de personnes émettent un murmure sourd et confus en discutant entre elles.
    • Lorsqu’elle passait, ils bourdonnaient de médisance. — (Genjiro Yoshida, La femme de Seisaku, traduit par Hiroto Kano et Ana Lazarée, édition Stalker, 2007, page 6)
    • Je perdis la connaissance et le sentiment : j’entendais seulement bourdonner autour de moi des voix confuses et lointaines ; soit qu’elles parlassent, soit que les oreilles me tintassent, je ne distinguais rien que ce tintement qui durait. — (Denis Diderot, La Religieuse, 1796)
    • Quand il eut cessé de parler, on entendit bourdonner toute l’assemblée.
  4. Ressentir un bruit sourd et lancinant dans sa tête.
    • Les oreilles me bourdonnent ou alors j’ai les oreilles qui bourdonnent.
  5. (Sens figuré) S’agiter, bouillonner en parlant d’un lieu ou de personnes.
    • — Eh bien ! Ça bourdonne dans les locaux de la direction. Qu’est-ce qui se passe ?
      — Visite surprise de l’inspection du travail.

bourdonner \buʁ.dɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Fredonner une chanson à mi-voix entre ses dents.
    • Il bourdonne toujours quelques vieux airs.
  2. (Sens figuré) (Familier) (Péjoratif) Importuner par des paroles, des lamentations, des discours.
    • Que venez-vous nous bourdonner sans cesse ?
    • Il nous bourdonne ses soucis mais peu l’écoutent.
  3. (Musique) Faire résonner une cloche sans la sonner en branle.
    • Les cloches bourdonnent sourdement dans la tour pour le moine qui vient d’expirer. — (Association nationale pour favoriser les arts en Belgigue, La renaissance chronique des arts et de la littérature, tome III, 1841-1842, page 174)
  4. (Musique) Émettre un bourdon.
    • Deux cordes de la vielle bourdonnent un fond sonore car elles ne sont pas affectées par les touches contrairement aux autres qui servent à jouer la mélodie.

Synonymes

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Émettre un bourdonnement

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  •   bourdonner figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : abeille.

Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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  NODES
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