brandir
Étymologie
modifier- Depuis l’ancien français, de brand (« épée »)[1], lui-même du germanique brand (« tison »). → voir branler et brandon.
Verbe
modifierbrandir \bʁɑ̃.diʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- Agiter dans sa main une arme, comme si on se préparait à frapper.
À peine s’est-elle montrée, que brandissant le crucifix à deux mains, de toute la hauteur de mes bras, je le laisse retomber lourdement sur la tête de Carmen.
— (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))- […] elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d’une nef et brandissant une hallebarde. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.103)
La Mort brandit la longue faux
— (Georges Brassens, Oncle Archibald, in Je me suis fait tout petit, 1956)
D'agronome
Qu'elle serrait dans son linceul
Et faucha d'un seul coup, d'un seul
Le bonhomme.C'est vrai, nous n’en menions pas large, surtout, surtout que... Saint-Nicolas était accompagné de cet horrible père fouettard, noir, sale qui hurlait en brandissant ses verges dans notre direction.
— (Patrick Hilaire, Petit Guillaume : La veillée d'avant Noël, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 116)- (Par métonymie) — Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Ériger une chose de façon ostentatoire.
Le gardien lui avait ouvert, quand il s'était présenté en brandissant la bouteille d’eau-de-vie, comme un parlementaire arbore un drapeau blanc aux avant-postes.
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 120)L’aide tient tête à un flot envahissant de jeunes gens résolus, en chapeaux melons et cravates conquérantes, qui brandissent des carnets de notes ou soulèvent des appareils photographiques.
— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 32 de l’édition de 1921)Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village.
— (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)Et vous, Mr Bolden, fit-il encore en brandissant la bague, ça vous tenterait, une jolie broquille comme ça ?
— (Alain Gerber, Louie, Fayard, 2002)Plusieurs dizaines d’autostoppeurs levaient le pouce tout le long de la bretelle d’accès, brandissant des pancartes où s'étalaient les noms de grandes villes du nord.
— (Joahn Heliot, Ciel, tome 1 : L'Hiver des machines, Saint-Herblain : Gulf Stream Éditeur, 2014)
- (Art) Affermir deux pièces de bois l’une contre l’autre, sans qu’elles soient entaillées, ce qui se fait au moyen d’une cheville qui les traverse.
Brandir un chevron sur la panne.
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Afrikaans : swaai (af)
- Anglais : brandish (en), wield (en), wave (en), wave about (en), beat (en), flourish (en)
- Catalan : brandar (ca)
- Danois : svinge (da)
- Espagnol : blandir (es), tremolar (es)
- Espéranto : svingi (eo)
- Féroïen : reiggja (fo), veittra (fo)
- Finnois : heiluttaa (fi)
- Flamand occidental : bakeln (*)
- Ido : brandisar (io)
- Italien : brandire (it)
- Néerlandais : slingeren (nl), swingen (nl), zwaaien (nl)
- Norvégien (bokmål) : svinge (no), fekte med (no), veive med (no)
- Picard : brandir (*)
- Portugais : agitar (pt), bater (pt), mexer (pt), vibrar (pt)
- Suédois : svinga (sv)
Prononciation
modifier- \bʁɑ̃.diʁ\
- France : écouter « brandir [bʁɑ̃.diʁ] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- France (Saint-Étienne) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « brandir [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- brandir sur le Dico des Ados
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (brandir), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ « brandir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
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Étymologie
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Verbe
modifierbrandir
- Brandir, balancer, vibrer.
Références
modifier- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
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Verbe
modifierbrandir [bɾanˈdi] (graphie normalisée) (voir la conjugaison) transitif et intransitif
Dérivés
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifierPrononciation
modifier- languedocien : [bɾanˈdi]
- provençal : [bʁãⁿˈdi]
- France (Béarn) : écouter « brandir [Prononciation ?] »