cercueil
Étymologie
modifier- (1547)[1] Via l’ancien français sarqueu, du latin sarcophagus (« sarcophage »)[1][2].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
cercueil | cercueils |
\sɛʁ.kœj\ |
cercueil \sɛʁ.kœj\ masculin
- (Funéraire) Caisse de bois, de plomb, dans laquelle on met le corps d’un mort pour l’ensevelir.
Aussi, dans les belles nuits, vous voyez voltiger trois flammes au-dessus de la crevasse où ils sont enterrés : ce sont leurs âmes qui reviennent, car ce n'est pas une sépulture chrétienne qu’un cercueil de glace et un linceul de neige.
— (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)C’est dans l’abondance que j’avais grandi, sans me douter de la misère humaine; en une nuit s’écroula l’édifice de notre fortune, et lorsqu’il fallut enterrer mon père, il n’y avait pas de quoi payer le cercueil.
— (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch; Le Legs de Caïn (Contes Galiciens), traduction anonyme de 1874)… sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit.
— (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)C’est sans doute que le beaujolais nouveau pue trop la sueur d’une populace avinée de nostalgie du vin de soif, contrairement à la noble modernité de ces flacons de pauillac et de saint-émilion, qui n’en sont d’ailleurs plus, tant la poussière de chêne neuf saturant leurs tanins laisse croire qu’ils ont été élevés dans des cercueils.
— (Périco Légasse, Vive le beaujolais nouveau ! in Marianne no 553 du 24 novembre 2007)Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
— (Émile Nelligan, Le vaisseau d'or (poème), 1903)
Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
- (Belgique) Bière légère à laquelle on ajoute un peu de coca.
Je vais boire un cercueil.
- (Boisson) Boisson faite d’un mélange de fonds de bouteilles et destinée à s’enivrer.
Synonymes
modifierCaisse destinée à un défunt (1)
Bière et coca (2)
Dérivés
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifier- cercueil figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : boisson.
Traductions
modifierCaisse destinée à un défunt (1)
- Allemand : Sarg (de)
- Ancien français : sarqueu (*)
- Anglais : coffin (en), casket (en)
- Arabe : تَابُوت (ar) tābwt masculin
- Basque : hilkutxa (eu)
- Breton : arched (br)
- Bulgare : ковчег (bg) kovčég
- Catalan : taüt (ca)
- Chinois : 棺 (zh) guān
- Coréen : 관 (ko) (棺) gwan
- Danois : ligkiste (da)
- Espagnol : ataúd (es), féretro (es)
- Espéranto : ĉerko (eo)
- Féroïen : líkkista (fo)
- Finnois : ruumisarkku (fi)
- Frison occidental : deakiste (fy)
- Gallo-italique de Sicile : bära (*) féminin
- Gallois : arch (cy)
- Grec : φέρετρο (el) féretro
- Grec ancien : μονόκλινον (*) monóklinon
- Hongrois : korporsó (hu)
- Ido : sarko (io)
- Indonésien : peti jenazah (id), peti mati (id), peti mayat (id)
- Italien : cassa da morto (it), bara (it)
- Japonais : 棺 (ja) (ひつぎ) hitsugi
- Kazakh : табыт (kk) tabıt
- Kotava : nomulk (*)
- Latin : arca (la), capulus (la)
- Luxembourgeois : Lued (lb), Doudelued (lb)
- Mandarin : 棺材 (zh) guāncai
- Métchif : saarkay (*)
- Néerlandais : doodskist (nl), lijkkist (nl)
- Normand : cerqueu (*), coffre (*), bouète (*)
- Occitan : caissa (oc), taüc (oc), ataüc (oc)
- Persan : تابوت (fa) tâbut
- Polonais : trumna (pl)
- Portugais : ataúde (pt), caixão (pt), esquife (pt), féretro (pt)
- Romanche : vaschè (rm) masculin
- Roumain : sicriu (ro)
- Russe : гроб (ru) grob
- Same du Nord : gistu (*)
- Shingazidja : djanaza (*)
- Solrésol : solsidodo (*), s'olsidodo (*)
- Suédois : likkista (sv)
- Tchèque : rakev (cs)
- Turc : tabut (tr)
- Ukrainien : труна (uk) truna
- Vietnamien : quan tài (vi)
- Wallon : waxhea (wa)
Prononciation
modifierVoir aussi
modifier- cercueil sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- ↑ a et b « cercueil », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « cercueil », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage