Étymologie

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Du latin divertere (« détourner ») ; → voir divertir et -ment.

Nom commun

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Singulier Pluriel
divertissement divertissements
\di.vɛʁ.tis.mɑ̃\

divertissement \di.vɛʁ.tis.mɑ̃\ masculin

  1. Récréation, amusement.
    • Il y a là des cafés maures où les femmes dansent et chantent jusqu'à dix heures du soir, et où l'on fume le Kif toute la nuit, portes closes. Tel est le lieu de divertissement des militaires de la garnison. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Malgré la complaisance avec laquelle ses moindres désirs sont accueillis, elle se sait gardée, et la vie qu’elle mène offrirait peu de plaisir à une jeune fille qui n’aurait pas trouvé comme elle des divertissements dans les livres. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Le tatouage, en effet, est une institution dans la marine américaine et des heures de service sont spécialement réservées à ce divertissement artistique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ainsi, la Bouillotte fut-elle, pendant un certain temps, un divertissement des familles autant que de salon. Les romans de Balzac, vous vous en souvenez, évoquent d'heureux joueurs de bouillotte. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & Co, 1966, page 84)
  2. (Par extension) Émission de télévision dont le but principal est de divertir le téléspectateur.
  3. (En particulier) (Désuet) (Musique) Partie dansée, quelquefois mêlée de chant, d’un opéra ou de toute autre pièce de théâtre.
    • Il y a un divertissement au quatrième acte de cette comédie.
  4. (Autrefois) (Philosophie) Occupation plus ou moins agréable qui détourne l’homme de lui-même et le fait sortir de lui.
    • Pascal expose dans ses Pensées la théorie du divertissement.
  5. (Vieilli) Détournement à son profit.
    • […], certainement il sera puni comme banqueroutier frauduleux, parce qu’il y a dans son fait un divertissement véritable, et que par cette raison il se trouve littéralement compris dans l’art. 10 du tit. II de l’ordonnance de 1673. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonnée de jurisprudence, vol.5, page 74, 1812)
  6. Ce qui détourne des choses sérieuses.
    • […]: c’est qu’on mesure mal l’état de divertissement où sont ravis tant de jeunes gens qui découvrent à la fois les livres et les femmes. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)


Synonymes

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Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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