Étymologie

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Du latin furor.

Nom commun

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Singulier Pluriel
fureur fureurs
\fy.ʁœʁ\

fureur \fy.ʁœʁ\ féminin

  1. (Psychologie) Égarement d’esprit qui tient de la rage et de la frénésie.
    • Il est devenu fou, et de temps en temps il lui prend des accès de fureur.
    • Personne n’ose l’approcher lorsque la fureur le prend.
    • Vous avez, dit-il en baissant la voix, des fureurs qui ressemblent à des jalousies ; savez-vous cela, milord ? or, ces jalousies, à propos d’une femme, ne vont point à quiconque n’est ni son amant, ni son époux — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 250)
  2. (Par analogie) (Psychologie) Extrême colère.
    • Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.36)
  3. (Religion) (Vieilli) Colère de Dieu.
    • Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur.
  4. Émotion et agitation violente qui s’empare d’un animal.
    • Un lion en fureur. — La fureur d’un taureau.
    • Mettre un taureau en fureur.
  5. Agitation violente de certaines choses.
    • Ce ne sont que des rochers à pic contre lesquels la mer se brise avec fureur : les vents et les vagues les ont façonnés en pyramides, en tours, en cavernes, en arcades; d'innombrables oiseaux de mer animent le paysage. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
    • Les ravages faits dans les principaux États producteurs de coton par le ver du cotonnier (Aletia xylina. Say.) leur ont occasionné, dans les moments où ce fléau sévissait avec la plus grande fureur, une perte annuelle de 150 millions de francs, […]. — (C. V. Riley, « Les insectes nuisibles et les insectes utiles - Insecticides et modes d'application », traduit de l'américain, dans le Rapport sur les productions agricoles des États-Unis d'Amérique, préparé sous la direction du secrétaire de l'agriculture en vue de l'Exposition de 1889 à Paris, Éditions C. Noblet, 1889, page 3)
    • Comme ce sont les dernières mesures de l’ouverture, l’orchestre est en pleine fureur. Les musiciens, sachant qu’ils vont pouvoir se reposer, donnent tout leur souffle. C’est une grande marée dans un ouragan. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 178.)
    • La fureur de la tempête, des flots, des vents, des flammes.
  6. (Par hyperbole) (Familier) Habitude importune, nuisible, etc., que quelqu’un a de faire une certaine chose.
    • Il a la fureur de se mêler des affaires des autres.
  7. Transport qui élève l’esprit au-dessus de lui-même et qui fait faire ou dire des choses extraordinaires.
    • Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l’enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille. — (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, page 27)
    • Fureur prophétique. — Fureur bachique. — Fureur poétique. — Une sainte fureur s’empara de lui.
  8. Passion excessive, démesurée pour une personne ou pour une chose.
    • Il aime cette femme à la fureur, avec fureur.
    • Il a la fureur du jeu.
    • C’est un homme extrême en toutes choses, il aime et il hait jusqu’à la fureur.
  9. (Au pluriel) (Par hyperbole) (Familier) Transports frénétiques, emportement, excès auxquels on se livre dans la fureur, dans la colère, etc.
    • Les fureurs de l’amour. — Les fureurs du désespoir.
    • Les fureurs de la guerre civile.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Références

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  NODES
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