Voir aussi : Haleine

Étymologie

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De l’ancien français aleine déverbal de alener[1], du latin médiéval sous la forme anela (→ voir alan en breton), métathèse de *anazl. Le « h » est apparu vers le XVIe siècle à la suite d'une réfection sur le latin classique halare « souffler ».

Nom commun

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Singulier Pluriel
haleine haleines
\a.lɛn\

haleine \a.lɛn\ féminin

  1. Souffle de la respiration, air attiré et repoussé par les poumons.
    • Les cheveux d’Héléna avaient presque touché les siens, leurs haleines s’étaient confondues, c’était la première fois qu’il aspirait le souffle d’une femme. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • La leveuse de coude devait se doper en avalant des petits blancs dès le matin. Elle était portée sur la bouteille, vue ses pommettes couperosées et son haleine fétide sentant la piquette. — (Françoise Racic-H, Le Mat fait des vagues: Échec et mat, Mon Petit Éditeur, 2014, p. 216)
    • (Sens figuré) Longtemps elle caressa l’illusion que les pays étrangers sont autre chose qu’une espèce de France plus mal tenue, habitée par des professeurs de langues. Peut-être espérait-elle aujourd’hui qu’elle allait voir des gens se promener nus, les pieds en l’air, avec des yeux sur le ventre, ou toute autre chose de ce goût-là ; en sorte que d’être déçue elle devient injuste, tourne le dos au paysage éblouissant et mou, et ne veut même pas reconnaître dans l’air cette odeur d’épices, qui est proprement l’haleine de l’Italie. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • (Sens figuré)Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L'homme a inventé les dieux et il a crée l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
    • (Sens figuré) Le vent était tiède, une haleine, comme les poètes écrivent par habitude, mais ce jour-là, le cliché était vrai : une haleine, le souffle d’un être vivant. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 29-30)
  2. (Vieilli) Faculté d’être un certain temps sans respirer.
    • Alors, tout d’une haleine, le petit Stenne raconta qu’il était allé chez les Prussiens et ce qu’il y avait fait. — (Alphonse Daudet, L’enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 32)
    • Je vous donne cette date comme exacte à dix ans près. Ma mémoire n’est plus très bonne, et le temps n’est plus où je pouvais réciter par cœur, sans prendre haleine, quinze cents vers de Girart de Roussillon. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 225)
    • Il faut qu’un plongeur, qu’un coureur ait beaucoup d’haleine.
    • Cet orateur, ce lecteur a beaucoup d’haleine. — Ce cheval a beaucoup d’haleine.
  3. Faculté de respirer.
    • Courir à perte d’haleine.
    • Retenir, ménager son haleine.

Synonymes

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Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Anagrammes

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Références

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  NODES