hocher
Étymologie
modifier- (Verbe 1) Du vieux-francique *hottisôn (« balancer »). De la famille du flamand hotsen, hutsen du wallon hossî (« balancer »).
- (Verbe 2) Dénominal de hoche.
Verbe 1
modifierhocher (h aspiré) \ɔ.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Secouer ; remuer.
Ooah ! dit le chef en hochant la tête et réfléchissant profondément sur cette réponse.
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Par moments il hochait la tête, comme pour approuver des réflexions qu’il se faisait à part lui.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)Bernard sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle de mauvais goût, m'offrit une cigarette.
— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)Il hochait le chef, tout pareil à l'un de ces branle-tête que vendent les camelots dans les villes aux jours de grande foire.
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
[J'écris et] le train ne cesse de me hocher tout le temps
- — (Un voyageur dans une lettre en 1911)
- (En particulier) Secouer un arbre fruitier pour en faire tomber les fruits, notamment les pommes à cidre (en Normandie) ou les mirabelles (en Lorraine).
- (Intransitif) Branler.
Hocher de la tête. - Un cheval qui hoche du mors.
- (Intransitif) Marquer son accord, dire oui en levant et abaissant la tête. Cette forme intransitive est rare.
Elle a redressé la tête et a paru étonnée de se retrouver par terre.
— (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, chapitre 3, réédition Quarto Gallimard, page 465)
- Vous voulez boire quelque chose ? j'ai proposé.
Elle a hoché avec énergie et voulu se remettre sur pieds.
- Marquer, en levant subitement la tête en haut, qu’on désapprouve quelque chose ou qu’on ne s’en soucie guère.
Au point du jour,[…], le digne savant qui avait hoché la tête à tout ce que son ami lui avait dit, s’obstinant sans vouloir donner de raisons, dans son projet de sortie, quittait le camp.
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Anglais : nod (en)
- Corse : capizzà (co)
- Indonésien : mengangguk (id)
- Japonais : 頷く (ja) unazuku
- Lacandon : yumtik (*)
- Néerlandais : knikken (nl)
- Norvégien (nynorsk) : nikk (no)
- Occitan : capejar (oc), cabassejar (oc)
- Portugais : abanar (pt), acenar com a cabeça (pt), balançar (pt)
- Roumain : clătina din cap (ro)
- Russe : кивать (ru), кивнуть (ru), качать (ru) kačať
- Same du Nord : állohallat (*), állanaddat (*)
- Suédois : nicka (sv)
Verbe 2
modifierhocher (h aspiré) \ɔ.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Marquer d’une hoche.
Hocher une taille de boulanger.
- Faire une entaille sur le bord d'une pièce de tissu.
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « hocher [Prononciation ?] »
Paronymes
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (hocher), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807.
Verbe
modifierhocher *\Prononciation ?\ intransitif (voir la conjugaison)
- Variante de hochier.
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (hochier)