juter
Étymologie
modifier- De jus avec suffixe -er et un t épenthétique qu'on retrouve dans juteux.
Verbe
modifierjuter \ʒy.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Familier) Rendre du jus.
Fruit, pipe qui jute.
Dans les panières, le beurre à peine né jutait sous des feuilles de chou.
— (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 105)
- (Par analogie) Baver, saliver.
Mes boyaux crient, mes lèvres jutent, je voudrais boire en mangeant, manger en buvant.
— (Flaubert, Tentation)« C’est Bonaparte… C’est Bonaparte ! » répétait-il, bavant et jutant comme un escargot, au-dessus de sa glace à la fraise.
— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 199)
- (Par analogie) (Populaire) Éjaculer en parlant d’un homme, mouiller en parlant d’une femme.
Je l’ai à peine caressé qu’il a juté, encore un éjaculateur précoce !
Juste en l'effleurant, Andréa a juté !
- (Vieilli) Faire de l'effet, avoir du chic, du jus, en jeter.
Tout ça manque de vigueur, ça ne jute pas.
- (Par analogie) Saigner ; gicler.
Le patient se vidait de son sang, ça jutait de partout !
Dérivés
modifierSynonymes
modifier- envoyer la purée (3)
Traductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « juter [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « juter [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (juter), mais l’article a pu être modifié depuis.
Forme de nom commun
modifierjuter \Prononciation ?\ neutre