manger
Étymologie
modifier- Du moyen français manger, de l’ancien français mangier, issu du latin manducare (« mâcher » et « manger » en latin populaire »), lui-même issu de mandere (« manger »). L’italien mangiare est sans conteste d’origine gallo-romane. Une évolution de manducare conforme aux lois de l’évolution phonétique de l’italien aurait donné *mandocare. De même, en occitan, manjar est dû à la langue d’oïl.
Verbe
modifiermanger \mɑ̃.ʒe\ 1er groupe (voir la conjugaison)
- Mâcher et avaler un aliment dans le but de se nourrir.
Mangez donc, lui dit la jeune fille en lui servant un morceau de la hure d’un sanglier.
— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages.
— (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)Mangez légèrement.
— (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)Il mange lentement, handicapé par une mastication pénible, ne dit pas un mot, rit niaisement de loin en loin.
— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 213)J’avais neuf ans et j’attrapais avec mon frère des sauterelles que nous faisions griller dans le jardin pour les manger.
— (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)Il mangea quelques mûres qu’il trouva dans les ronces de la lisière, après quoi il chercha à s’orienter.
— (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- (Intransitif) (Par extension) Prendre un repas.
Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés.
— (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)Aussi nous ne mangions pas tous les jours parce qu’il fallait d’abord que le père malade ne manquât de rien.
— (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boite à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu.
— (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)Ma mère était extrêmement pudique. Elle ne prononçait jamais les mots du corps qu’elle renvoyait à leur vulgarité. Par exemple, elle ne disait pas « manger », mais « déjeuner » ou « dîner ».
— (Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, page 65)
- (Sens figuré) Consumer, dissiper en folles dépenses.
En quelques années il a mangé tout son patrimoine. - Il a mangé la dot de sa femme. - Il a mangé beaucoup d’argent.
Ils vous annoncent d’abord qu’ils sont des « fils de famille » en train de se ruiner ; ils sont à la veille de se voir donner un conseil judiciaire et, quand ils auront « tout mangé », ils se feront sauter la cervelle.
— (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 42)
- (Sens figuré) Consumer en absorbant, en rongeant, en minant, en détruisant d’autres choses, en parlant des choses.
Ce poêle mange bien du charbon. Le soleil mange les couleurs. La rouille mange le fer.
- (Familier) Témoigner une vive hostilité envers quelqu'un.
À l'en croire, il mangeait du prêtre sans remords.
— (Camille de Cordemoy, Au Chili, 1896)
- (Par analogie) Occuper une grande partie de quelque chose.
Sa bouille ronde mange la couverture. Lunettes rectangulaires sur yeux rieurs, cheveux poivre et sel brossés en arrière, costume gris pour le sérieux, Claude Allègre se tient le menton.
— (Vanessa Schneider, Claude Allègre et le climat : retour sur un flagrant déni, Le Monde. Mis en ligne le 21 décembre 2018)Dans cette ville du cœur de l’Afrique du Sud, les restes de l’extraction minière mangent le paysage, stigmates d’une industrie en déliquescence.
— (Adrien Barbier, En Afrique du Sud, l’industrie minière est un « dinosaure en voie d’extinction », Le Monde. Mis en ligne le 18 février 2019)Un muret éboulé, la rivière, trois planches mangées de mousse qui esquissent un pont, et c’est déjà la forêt.
— (Florence Aubenas, Dans les Cévennes, sur les traces de la femme des bois, Le Monde. Mis en ligne le 30 avril 2021)
- (Pronominal) Manger les autres qui peuvent nous manger aussi.
Mais de nombreux carnassiers se mangent entre eux : les loups, par exemple, malgré le proverbe; les taupes aussi, les renards aussi.
— (Revue zoologique, Société cuviérienne, 1861, page 438)
- (Pronominal) Être comestible.
Elle s’appelle Ulva lactoca ‘Compos’, dit le lieutenant Lequentrec avec assurance. Une variété de laitue de mer. Mais contrairement à l’Ulva lactoca tout court, elle ne se mange pas, et on se demande dans ce cas ce qu’elle faisait dans sa bouche.
— (Stéphanie Benson, Le diable en vert, 2002, chapitre 15)
- (Pronominal) Être habituellement mangé.
Pendant les repas ou au goûter, votre enfant prend-il de petits aliments qui se mangent avec les doigts, les mâche-t-il ou les avale-t-il ?
— (Éric Schopler, Margaret D Lansing, Margaret D. Lansing, PEP-3 : Profil psycho-éducatif, 2021, page 32)En règle générale, tous les ragoûts quels qu’ils soient se mangent avec du pain (servi chaud ou réchauffé) ou de la galette, le pain servant à saisir les morceaux de ragoût et à saucer le jus.
— (Annie Hubert, Le pain et l’olive : aspects de l’alimentation en Tunisie, 1984)Le panis est aussi un objet de culture. Il se sème dans la proportion d’un quart de journal par ménage, vers le 15 avril, s’élève à un mètre et demi (4 pieds 1/2), se récolte en septembre, et rend ordinairement dix mesures : il se mange en grains, se met au four après le pain, pour disposer l’écorce à quitter le grain, se porte sur-le-champ sous la meule pour être mondé, se cuit à l’eau, se mange avec du lait, flatte l’appétit, ne nourrit pas, mais est très-apéritif.
— (Jacques Peuchet, Description topographique et statistique de la France, 1810, page 7)
- (Pronominal) (Familier) Se faire du souci.
Heureusement que la pauvre madame n’est plus là pour se faire du mauvais sang, elle se serait mangée…
— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 204)
Synonymes
modifier- Mâcher, avaler pour se nourrir (1)
- Prendre un repas (2)
- becqueter (France)
- bouffer (Familier)
- grailler (France)
- miamer
- damer (Argot)
- s’alimenter
- se nourrir
- se réfecter
- se restaurer
- se sustenter
- tchoper
Quasi-synonymes
modifier- Manger avec excès (Péjoratif) (1)
- bâfrer (France)
- ingurgiter
- se goinfrer
- s’empiffrer
Antonymes
modifier- Prendre un repas (2)
Dérivés
modifier- avoir mangé de la vache enragée
- avoir mangé du lion
- avoir mangé son pain blanc (avoir été dans un état heureux, agréable, et n’y être plus)
- bête à manger de l’herbe
- bête à manger du foin
- col à manger de la tarte
- donner à manger
- entremanger
- entremangerie
- être bête à manger de l’avoine
- être bête à manger de la paille
- être bête à manger du foin
- être du pain bien dur à manger
- faire à manger
- mangé aux mites
- mangé aux vers
- mange-bourgeons
- mange-Canayen
- mange-debout
- mange-disques
- mange-merde
- mange-piles
- mange-rave
- mange-tout
- mangeable
- mangeaille
- mangeailler
- mangeoire
- mangeotter
- manger à jeun
- manger à sa faim
- manger à s’en faire péter la sous-ventrière
- manger à s’en faire péter la souventrière
- manger à tous les râteliers
- manger avec le loup et pleurer avec le berger
- manger avec un lance-pierre
- manger bien (manger de bonnes choses, d’une nourriture abondante et de bonne qualité)
- manger comme des cochons
- manger comme quatre
- manger comme un chancre
- manger comme un cochon
- manger comme un loup
- manger comme un moineau
- manger comme un ogre
- manger comme un porc
- manger comme une mauviette
- manger dans la main de
- manger dans les mains de
- manger de baisers
- manger de caresses (faire de grandes caresses)
- manger de la marde (Canada)
- manger de la vache enragée
- manger de toutes ses dents
- manger des beignets après la Pentecôte
- manger des yeux (regarder avidement quelqu’un, quelque chose)
- manger du bout des dents
- manger du curé
- manger du prêtre
- manger du lotus
- manger du nègre
- manger en juif
- manger l’oie
- manger l’oreiller
- manger la consigne
- manger la feuille
- manger la feuille de match
- manger la grenouille
- manger la puck
- manger le diable et ses cornes
- manger le micro
- manger le morceau
- manger le mot d’ordre
- manger les grillots avec le Tac-Tac
- manger les pissenlits par la racine
- manger maigre
- manger main, manger-main, manger mains, manger-mains
- manger ses croutes (orthographe rectifiée de 1990)
- manger ses croûtes
- manger ses morts
- manger ses mots (omettre des lettres ou des syllabes en prononçant)
- manger ses bas (Québec)
- manger ses quatre sous
- manger son bien en herbe
- manger son blé en herbe
- manger son blé en vert
- manger son chapeau
- manger son pain à la fumée du rôt
- manger son pain blanc
- manger son pain blanc le premier
- manger son pain noir
- manger sur le pouce
- manger sur les brouillards du Rhône
- manger un clown
- manger un morceau
- manger un rat
- manger un rat mort
- manger une balle
- manger une bouchée
- manger une volée
- mangerie
- mangeur
- mangeure
- mangeüre (orthographe rectifiée de 1990)
- mangeuse
- mangeux (Québec)
- ne pas manger
- ne pas manger de ce pain-là
- ne valoir pas le pain qu’on mange
- pois mange-tout
- remanger
- salle à manger
- se faire manger la cenne
- se faire manger la graine
- se faire manger la laine sur le dos
- se laisser manger
- se laisser manger la laine sur le dos
- se manger les couilles
- se manger les foies
- se manger le sang
- se manger les sangs
- s’en manger une
- si les petits cochons ne le mangent pas
- table à manger
Proverbes et phrases toutes faites
modifier- à défaut de grives on mange des merles
- à petit manger, bien boire
- ça mange pas de pain
- ça ne mange pas de pain
- ça ne mange pas de pain, ça ne boit pas de vin
- celui louer devons, de qui le pain mangeons
- faute de grives on mange des merles
- il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger
- il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger
- Ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche
- il y a à boire et à manger
- l’appétit vient en mangeant
- la petite bête ne mangera pas la grosse
- la vengeance est un plat qui se mange froid
- la vengeance se mange froide
- les gros poissons mangent les petits
- les loups ne se mangent pas entre eux
- mangeons les riches
- qui se fait brebis, le loup le mange
Troponymes
modifierMâcher, avaler pour se nourrir (1) :
Prendre un repas (2) :
Apparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierMâcher et avaler un aliment dans le but de se nourrir (1)
- Afrikaans : eet (af)
- Aghem : alezə (*)
- Alabama : ipa (*)
- Albanais : ha (sq)
- Allemand : essen (de), fressen (de) (quand sujet est un animal)
- Bas allemand : eten (nds)
- Anglais : eat (en)
- Arabe : أَكَلَ (ar) ʾakala
- Arabe andalou : خشا فوجهو (*)
- Arabe égyptien : كل (*) kal
- Arabe marocain : کلى (*) kla
- Aragonais : minchar (an)
- Arménien : ուտել (hy) utel
- Aroumain : mãc (roa-rup)
- Azéri : yemək (az)
- Bambara : dun (bm)
- Basque : jan (eu)
- Biélorusse : есці (be) jésci
- Boulou : e di (*)
- Bourguignon : maingé (*), migé (*)
- Breton : debriñ (br)
- Bulgare : ям (bg) jam
- Cantonais : 食 (zh-yue) sik6
- Catalan : menjar (ca)
- Chaoui : yečča (shy)
- Chinois : 吃 (zh) chī, 吃饭 (zh) (吃飯) chīfàn
- Coréen : 먹다 (ko) meokda, 드시다 (ko) deusida (honorifique), 잡수시다 (ko) japsusida (honorifique)
- Cornique : dybry (kw)
- Corse : manghjà (co), magnà (co)
- Créole guadeloupéen : manjé (*), manj (*), nannan (*)
- Créole haïtien : manje (*)
- Créole réunionnais : i manz (*)
- Croate : jesti (hr)
- Damar de l’Est : gameˈnan (*)
- Danois : æde (da), spise (da)
- Espagnol : comer (es)
- Espéranto : manĝi (eo)
- Estonien : sööma (et)
- Fagauvea : kai (*)
- Finnois : syödä (fi)
- Flamand occidental : binnedokn (*)
- Francique ripuaire : aachele (*)
- Gaélique écossais : ith (gd)
- Gaélique irlandais : ith (ga)
- Galicien : comer (gl)
- Gallo : maunjae (*)
- Gallo-italique de Sicile : mangè (*)
- Gallois : bwyta (cy)
- Géorgien : ჭამა (ka) č̣ama
- Ghomala’ : ffâh (*)
- Gotique : 𐌹𐍄𐌰𐌽 (*) itan
- Grec : τρώω (el) tróo, τρώγω (el) trógo
- Grec ancien : ἔδω (*) édō, ἐσθίω (*) esthíō, ἔφαγον (*) éphagon, τρώγω (*) trṓgō
- Hakka : 食 (*) sid5
- Haoussa : tchi (ha)
- Hébreu : אוכל (he)
- Hébreu ancien : אֹכֶל (*)
- Hongrois : eszik (hu)
- Ido : manjar (io)
- Indonésien : makan (id)
- Interlingua : mangiar (ia)
- Inuktitut : ᓂᕆ- (iu) niri-
- Islandais : borða (is), éta (is)
- Italien : mangiare (it)
- Japonais : 食べる (ja) taberu, 食う (ja) kuu
- Jeju : 먹다 (*)
- Kabyle : ečč (*)
- Kazakh : жеу (kk) jew
- Kenyang : bɛ́ nyɛ́ (*)
- Kikuyu : kuria (*)
- Kogui : gáhĩ (*), záhĩ (*)
- Kotava : estú (*)
- Lacandon : chiꞌbar (*)
- Latin : edo (la), vescor (la), manduco (la) (latin tartif, latin vulgaire)
- Lepcha : ᰋᰦ (*)
- Letton : ēst (lv)
- Lituanien : valgyti (lt)
- Louvite : 𒀀𒁺𒈾 (*)
- Macédonien : јаде (mk) jade, јадење (mk) jadenje
- Malais : makan (ms)
- Malgache : mihinana (mg), misakafo (mg)
- Maltais : kiel (mt)
- Mannois : ee (gv)
- Masa : tìě (*)
- Mongol : идэх (mn) (ᠢᠳᠡᠺᠥ) idekh
- Muna : fumaa (*)
- Néerlandais : eten (nl), vreten (nl) (quand sujet est un animal)
- Normand : mogier (*), mâqui (*), mouogi (*)
- Norvégien (bokmål) : ete (no), spise (no)
- Norvégien (nynorsk) : eta (no)
- Nǀu : âi (*)
- Occitan : manjar (oc), minjar (oc)
- Palenquero : kumé (*)
- Persan : خوردن (fa) khordan
- Peul : miam (*)
- Picard : minger (*), minger (*), mier (*), minjer (*), mnhier (*), truqher (*)
- Pirahã : xohoái (*), oho (*), xaho (*)
- Plodarisch : èssn (*)
- Polonais : jeść (pl), jadać (pl), zjeść (pl), zjadać (pl), szamać (pl), spożywać (pl), spożyć (pl), konsumować (pl)
- Portugais : comer (pt)
- Roumain : mânca (ro)
- Russe : есть (ru) ect', съесть (ru) cect', поесть (ru) pojést, кушать (ru) kúšat, покушать (ru), скушать (ru), питаться (ru)
- Same du Nord : borrat (*)
- Same skolt : poorrâd (*)
- Sanskrit : आह्ड़ (sa) āhṛ
- Serbe : јести (sr)
- Shimaoré : uɗya (*)
- Shingazidja : hula (*)
- Sicilien : manciari (scn), mangiari (scn)
- Slovaque : jesť (sk)
- Slovène : jesti (sl)
- Solrésol : dolamisi (*)
- Songhaï koyraboro senni : ŋaa (*)
- Suédois : äta (sv)
- Swahili : -la (sw)
- Tagalog : kain (tl)
- talien: magnar
- Tatar de Crimée : așamaq (*)
- Tchèque : jíst (cs)
- Thaï : กิน (th) gin, ทาน (th) taan
- Tourangeau : migner (*)
- Tsolyáni : ssáing (*)
- Turc : yemek (tr)
- Ukrainien : істи (uk) isty, їсти (uk)
- Vietnamien : ăn (vi) (咹)
- Wallisien : kai (*)
- Wallon : magnî (wa), mindjî (wa)
- Wolof : lekk (wo)
- Yoruba : jẹun (yo)
- Yupik central : nere- (*)
- Zarma : ŋwa (*)
Prendre un repas (2)
- Allemand : essen (de), fressen (de) (quand sujet est un animal), speisen (de)
- Anglais : eat (en)
- Arabe : أَكَلَ (ar) ʾakala
- Arabe égyptien : كل (*) kal
- Arabe marocain : کلى (*) kla
- Bambara : dumuni kɛ (bm)
- Breton : debriñ (br)
- Cakchiquel : tej (*)
- Catalan : menjar (ca)
- Chinois : 吃饭 (zh) (吃飯) chīfàn
- Coréen : 먹다 (ko), 식사하다 (ko) (soutenu), 드시다 (ko) deusida (honorifique, soutenu), 잡수시다 (ko) japsusida (honorifique, soutenu)
- Créole guadeloupéen : manjé (*), manjé (*), nannan (*)
- Danois : spise (da)
- Finnois : aterioida (fi)
- Japonais : 食事する (ja) shokujisuru
- Kazakh : тамақ ішу (kk) tamaq işüw
- Kotava : estú (*)
- Latin : prandeo (la) (du petit-déjeuner ou déjeuner), ieiento (la) (du petit-déjeuner), iento (la) (contraction, du petit-déjeuner)
- Letton : ēst (lv)
- Malgache : misakafo (mg)
- Normand : maungî (*), borzâer (*), bordâer (*)
- Nǀu : âi (*)
- Occitan : manjar (oc), minjar (oc)
- Picard : minjer (*), foaire in rpos d'berbis (*)
- Polonais :
- Russe : есть (ru) yéct', съесть (ru) cyést'
- Same du Nord : reahttadit (*)
- Solrésol : dolamisi (*)
- Songhaï koyraboro senni : ŋaa (*)
- Tchèque : jíst (cs)
- Tsolyáni : ssáing (*)
- Tsolyáni : ssáing (*)
- Turc : yemek (tr)
- Wallon : mindjî (wa)
- Zarma : ŋwa (*)
Traductions à trier
modifier- Allemand : genießen (de), speisen (de)
- Vieil anglais : etan (ang)
- Basque : jan (eu)
- Créole réunionnais : i manz (*)
- Féroïen : eta (fo)
- Frison : ite (fy)
- Gaélique écossais : ith (gd)
- Hmong : noj (*)
- Ingouche : яъа (*)
- Ket : дивә (*)
- Kinyarwanda : rya (rw) (kurya)
- Kurde : xwarin (ku)
- Lougbara : ṇaː (*)
- Luba-lulua : kudia (*)
- Makassar : ᨂ ᨙᨑ (*)
- Malais : makan (ms)
- Maya yucatèque : hanal (*), hantik (*)
- Naath : čam (*)
- Néerlandais : bikken (nl), gebruiken (nl), nuttigen (nl)
- Nivkh : инь (*)
- Papiamento : kome (*)
- Roumain : mînca (ro)
- Songhaï koyraboro senni : ɲɛmti (*)
- Sora : ʒum (*)
- Sranan : nyan (*)
- Vietnamien : ăn (vi)
- Wanokaka : angu (*)
- Zoulou : ukudla (zu)
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
manger | mangers |
\mɑ̃.ʒe\ |
manger \mɑ̃.ʒe\ masculin
- Ce qu’on mange, ce dont on se nourrit.
Et, pendant ce temps, la vieille allumait un joli feu clair de gousses de fèves sèches qui éclairait toute la maison, afin de réjouir les petits membres du nouveau venu par une douce chaleur, et de lui préparer une excellente bouillie de fèves où elle délaya une cuillerée de miel qui en fit un manger délicieux.
— (Charles Nodier, Trésor des Fèves et Fleur des Pois, 1833)La troisième crêpe est rissolée, et Mattia avance la main, mais Capi pousse un formidable jappement ; il réclame son tour, et comme c’est justice, Mattia lui offre la crêpe au grand scandale de mère Barberin, qui a pour les bêtes l’indifférence des gens de la campagne, et qui ne comprend pas qu’on donne à un chien « un manger de chrétien. »
— (Hector Malot, Sans famille, 1878)- — C’est rien bon, mon vieux ! ai-je exhalé rayonnante.
Alors lui, parti dans les grandeurs, millionnaire, reprend :
— Hein ? c’est pas du manger d’ouvrier ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908) La facteur se hâte de rentrer pour le manger de midi.
— (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 92)À toute heure du jour, des équipes d’ouvriers vont et viennent le long des cafés au front bas où l’on peut « apporter son manger », laisser ses gosses « pour une heure », et dormir parfois sans consommer.
— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)Le manger est un territoire que nous traversons notre vie durant, et que nous ne quittons jamais. Il nous arrive d’y découvrir de nouvelles régions, au-delà des frontières que nous nous étions tracées, mais nous aimons revenir chez nous pour y retrouver saveurs, noms et souvenirs d’antan.
— (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, no 100, page 317)
- (Familier) Fait de se nourrir.
Il en perd le boire et le manger.
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : Essen (de) neutre
- Anglais : food (en)
- Arabe : تناول الطعام (ar), طَعَام (ar)
- Créole haïtien : manje (*)
- Danois : spise (da) commun, mad (da) commun
- Finnois : ruoka (fi)
- Hébreu ancien : אֹכֶל (*)
- Italien : mangiare (it)
- Néerlandais : eten (nl) neutre
- Occitan : manjar (oc)
- Wallon : magnî (wa) masculin, mindjî (wa), amagnî (wa) masculin
Prononciation
modifier- \mɑ̃.ʒe\
- France (Paris) : écouter « manger [mɑ̃ː.ˈʒe] »
- France : écouter « manger [mɑ̃.ʒe] »
- (Canada) \mã.ʒe\
- (Région à préciser) : écouter « manger [mɑ̃.ʒe] »
- France : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Massy) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Paris) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Suisse (Genève) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Muntzenheim) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Paris) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- (Région à préciser) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Hérault) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- (Région à préciser) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Metz) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- France : écouter « manger [Prononciation ?] »
- (Région à préciser) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- canton du Valais (Suisse) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Mulhouse (France) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- (Région à préciser) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Grenoble (France) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « manger [Prononciation ?] »
- Canet-en-Roussillon (France) : écouter « manger [mɑ̃.ʒe] »
- Perpignan (France) : écouter « manger [mɑ̃.ʒe] »
- Courmayeur (Italie) : écouter « manger [Prononciation ?] » (niveau moyen)
- Vendée (France) : écouter « manger [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- manger sur le Dico des Ados
Références
modifierÉtymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
manger \ˈmeɪn.d͡ʒə\ ou \ˈmeɪn.d͡ʒɚ\ |
mangers \ˈmeɪn.d͡ʒəz\ ou \ˈmeɪn.d͡ʒɚz\ |
manger \ˈmeɪn.d͡ʒə(ɹ)\ (Royaume-Uni), \ˈmeɪn.d͡ʒɚ\ (États-Unis)
Dérivés
modifierPrononciation
modifier- \ˈmeɪn.d͡ʒə(ɹ)\ (Royaume-Uni), (Australie)
- Royaume Uni : écouter « manger [ˈmeɪn.d͡ʒə] »
- (Australie) : écouter « manger [ˈmeɪn.d͡ʒə] »
- \ˈmeɪn.d͡ʒɚ\ (États-Unis)
Anagrammes
modifierRéférences
modifier- Cette page utilise des informations de l’article du Wiktionnaire en anglais, sous licence CC BY-SA 4.0 : manger. (liste des auteurs et autrices)
Forme de verbe
modifiermanger [Prononciation ?] (Roccella)
- Forme euphonique du verbe mangè.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Étymologie
modifier- De l’ancien français mangier, issu du latin manducare (« mâcher »), et « manger » en latin populaire, lui-même issu de mandere (« manger »).
Verbe
modifiermanger *\Prononciation ?\
Vocabulaire apparenté par le sens
modifierRéférences
modifier- Cette page utilise des informations de l’article du Wiktionnaire en anglais, sous licence CC BY-SA 4.0 : manger. (liste des auteurs et autrices)