Voir aussi : Marri

Étymologie

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(1121-34) Participe passé de l’ancien français marrir (« s'ennuyer, s’affliger, se désoler »)[1].

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin marri
\ma.ʁi\

marris
\ma.ʁi\
Féminin marrie
\ma.ʁi\
marries
\ma.ʁi\

marri \ma.ʁi\

  1. (Vieilli) ou (Littéraire) Chagriné, fâché, attristé, repentant ou contrarié.
    • Souvent m’esbats, et mon cœur est marri :
      Je vis en deuil et en grand’ déplaisance,
      Toutes les fois qu’il me vient souvenance
      De la belle qui vers moi a failli.
      — (Souvent m’ébats, et mon cœur est marri (XVe siècle) dans La chanson française du XVe au XXe siècle, Jean Gillequin - Renaissance du livre, Paris, 1910, page 37)
    • Le cardinal de Sourdis fut fort marri de la mort de ce geôlier, qui avoit été son domestique, et à qui il avoit procuré lui-même cette charge. — (Valentin Conrart, Action extraordinaire du cardinal de Sourdis (circa 1650) dans Mémoires de Valentin Conrart dans Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, Volume 48, Foucault, Paris, 1825, page 233 → lire en ligne)
    • La dame de ces biens, quittant d’un œil marri — (Jean de La Fontaine, La Laitière et le Pot au lait, v. 24 ; 1678)
    • On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d’autrui, à cause que nous ne l’avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui. — (Vincent Houdry, La Bibliothèque des prédicateurs, volume 3, § 5, 3e édition, 1733, page 598)
    • Il dit qu’il n’y avait plus de pouvoir, qu’il en était très-marri et qu’il voudrait que les affaires n’eussent pas été réduites où elles sont. — (Mémoires inédits de Tanneguy Leveneur sur la cour de Charles Ier, 1863, page 140)
    • J’ai été bien marri, chère Madame, de ne pas vous rencontrer chez vous la semaine dernière. — (Gustave Flaubert, À Madame Roger des Genettes (1871) dans Correspondance, nouvelle édition, Tome 6, Lettre no1186, Louis Conard, Paris, 1930, page 252)
    • Pontagnac. — Si vous saviez combien je suis marri.
      Lucienne. — Avec deux r ! prononcez bien
      Pontagnac. — Avec deux r, oui ! Oh ! je sais bien qu’avec un r…
      Lucienne. — Vous l’êtes bien peu.
      — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
    • Le Gros, marri (et mari cocu de surcroît), écluse du gros rouge par larges gorgées silencieuses... — (Frédéric Dard, San-Antonio : Du brut pour les brutes, Fleuve Noir, 1968, chapitre 11)
    • Il part refaire sa vie à Paris, avec une femme encore plus marrie que lui. — (Nuit blanche no 168, automne 2022, p. 57)

Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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Nom commun

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marri \Prononciation ?\

  1. (Famille) Fils.

Références

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  • Stephen A. Tyler, Koya: An Outline Grammar. Gommu Dialect, University of California Publications in Linguistics 54, University of California Press, Berkeley, 1969
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