oraison
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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oraison | oraisons |
\ɔ.ʁɛ.zɔ̃\ |
oraison \ɔ.ʁɛ.zɔ̃\ féminin
- (Grammaire) (Vieilli) Assemblage de mots qui forment un sens complet et qui sont construits suivant les règles grammaticales.
Les parties d’oraison ou de l’oraison sont les différentes espèces de mots.
- (Vieilli) Ouvrage d’éloquence composé pour être prononcé en public.
L’exorde est une des parties de l’oraison.
Je lui apprendrai, dit le docteur, les huit parties d’oraison, la dialectique, l’astrologie, la démonomanie, ce que c’est que la substance et l’accident, l’abstrait et le concret, les monades et l’harmonie préétablie.
— (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI, Le Ministre, 1748)
- (Aujourd’hui) (Religion) Discours prononcé à la louange des morts, surtout en chaire.
Elle s’égaie en mille endroits sur les évêques : « L’évêque d’Autun prononça l’oraison funèbre de madame de Lougueville avec toute la capacité, toute la grâce et toute l’habileté dont un homme puisse être capable : ce n’était point Tartufe, ce n’était point un patelin, c’était un prélat de conséquence. »
— (Du style épistolaire, dans Le Mercure du dix-neuvième siècle, Paris, 1825, volume 11, page 84)
- (Religion) Prière adressée à Dieu ou aux saints.
- Il marmotta des oraisons tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail de soie violette […] — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Dans sa folie, elle […] pria le ciel, en donnant aux paroles habituelles de son oraison un accent intime, une signification nouvelle qui eussent déchiré le cœur de son mari, s’il l’eût entendue.
— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)- […] à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
[…], elle implorait le Saint-Esprit, et contracta l’habitude idolâtre de dire ses oraisons, agenouillée devant le perroquet. Quelquefois, le soleil entrant par la lucarne frappait son œil de verre, et en faisait jaillir un grand rayon lumineux qui la mettait en extase.
— (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)- […] et les grand-mères au tricot ou au rouet d’ajouter de ferventes oraisons à leurs prières habituelles : « Seigneur, seigneur, mon Dieu ne nous enlevez pas nos tenderies, par J.-C. notre Sauveur. » — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Communication de l’âme avec Dieu, sans entremise d’une formule de prières.
Les états d’oraison. Faire oraison.
Synonymes
modifier- Note d’usage : Dans ces trois derniers cas, on dit plutôt aujourd’hui prière.
Dérivés
modifier- en esprit d'oraison
- être en oraison
- faire oraison
- oraison dominicale
- oraison funèbre
- oraison jaculatoire
Apparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Nancy) : écouter « oraison [Prononciation ?] »
- Normandie (France) : écouter « oraison [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- L’annexe Glossaire de l’Église catholique en français
- Oraison (liturgie) sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (oraison), mais l’article a pu être modifié depuis.