sommier
Étymologie
modifier- Du latin sagmarius (« de bête de somme »), de sagma (« bât »).
- (Vers 1100) sumer.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
sommier | sommiers |
\sɔ.mje\ |
sommier \sɔ.mje\ masculin
- Bête de somme, cheval de charge.
Le Moyen-âge. Pour le voyage, on emploie le roussin, près de terre et résistant ; enfin, à l’extrémité inférieure de la hiérarchie équine, on trouve le sommier, destiné aux plus humbles besognes : bât, trait, culture, etc.
— (E. Saurel, Le cheval, équitation et sports hippiques, 408 pages, 1966, Larousse, page 40)
- (Chambre) Partie d'un lit sur laquelle repose le matelas, permettant d'obtenir une surface rigide.
Mais le sommier classique à ressort est aussi bien. L'essentiel est qu'il soit ferme (pas nécessairement dur néanmoins) et que sommier et matelas soient adaptés l'un à l'autre : on ne met pas un matelas à ressort sur un sommier à lattes, par exemple.
— (Manuel Maidenberg & Mary Canal, Le Territoire de votre enfant, Éditions Albin Michel, 1994)Il y eut un long moment de silence meublé seulement par le bruit de leur respiration et les craquements du sommier quand l’un d’eux remuait, cherchant une position meilleure pour son corps douloureux.
— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
- (Architecture) Pierre qui reçoit la retombée d’une voûte; ou une pièce de bois de charpente qui porte sur deux pieds-droits et sert de linteau à l’ouverture des portes, des croisées, etc.
Si donc on pratique une crossette sur chaque joint par tête à ce claveau d'angle, un claveau courant cen'o pourra venir s'appuyer sur cette crossette et sur celle des sommiers, [].
— (Jean-Paul Douliot, Des Voûtes plates, chapitre 11 de Traité spécial de coupe des pierres, Paris : chez l'auteur & chez Carillan-Gœury, 1825, page 187)Dans la nef de la Madeleine de Vézelay, qui est du XIe siècle, les architectes, en faisant leurs voûtes d'arêtes, s'étaient contentés à l'extérieur de renforcer les points de la poussée des voûtes, au droit des arcs doubleaux, par des contre-forts de cinquante centimètres de saillie, et portant sur le sommier des arcs doubleaux des bas-côtés. Ce moyen était insuffisant, on s'en aperçut bientôt ; […].
— (Eugène Viollet-le-Duc, De la construction des édifices religieux en France, depuis le commencement du christianisme jusqu'au XVIe siècle, dans les Annales archéologiques, dirigées par Didron aîné, Paris : au bureau des Annales, 1845, volume 2, page 83)
- (Vieilli) Double cercle posé à chaque extrémité d’un tonneau pour renforcer l’assemblage et diminuer l’usure.
On donne le nom de sommier à deux cercles posés l’un dans l’autre, liés chacun comme tous les cercles avec l’osier, & qui, après avoir été doublés, sont encore liés ensemble. [...] Sommager, c’est donc placer les sommiers.
— (Fougeroux de Bondaroy, Art du tonnelier, in Descriptions des arts et métiers tome VII, Imprimerie de la Société Typographique, Neufchâtel, 1777)
- (Musique) Sorte de coffre dans lequel les soufflets de l’orgue font entrer l’air qui, de là, se distribue dans les différents tuyaux.
Le sommier est constitué, à sa partie inférieure, de la laye, sorte de longue boite qui contient les soupapes, les ressorts, les boursettes et les joncs. C'est dans la laye que l'on introduit le vent.
— (J. H., L’art d’un facteur d’orgues amateur, Fabrication des sommiers, lartdunfacteurdorguesamateur.fr)
- (Musique) Barre de bois sur laquelle sont fixées les chevilles qui servent à tendre les cordes d’un clavecin, d’un piano.
Afin de pouvoir augmenter corrélativement la tension, les facteurs doivent donc consolider la résistance de la caisse. Les painos carrés postérieurs à 1830 possèdent, pour cette raison, un sommier de pointes métallique, éventuellement relié au sommier des chevilles, par une barre métallique.
— (Pascale Vandervellen, Le piano de style en Europe : des origines à 1850, Pierre Mardaga éditeur, Liège 1994)
- (Droit) Fichier judiciaire des personnes ayant fait l’objet de poursuites ou de condamnations.
Il y a là un état statistique et signalétique d'agitateurs politiques, c'est une idée qui se rapproche des « sommiers politiques », imaginés il y a quelques années.
— (Henry Buisson, La Police, son histoire, 1949)- – Vous saviez que votre mère était inscrite au Sommier dans le temps ?
Le Sommier. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Il lui tendit une feuille de papier où étaient écrits son nom et son prénom à elle et sa date de naissance, avec la mention : « Père inconnu ». Plus bas, le nom et le prénom de sa mère. Elle lut des phrases, au hasard : « … L'intéressée vivait d'expédients… galanterie… marché noir… Maîtresse de Pacheco pendant l'occupation allemande… Interrogée en septembre 1944 par les services du Quai de Gesvres… Décédée à Casablanca (Maroc) le 14 février 1947, à l'âge de trente-deux ans… » — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, pages 44-45)
- (Foresterie) Historique des interventions sur une parcelle forestière.
En forêt publique et communale, « les évènements marquants de la vie de la forêt sont consignés dans un "journal" : le sommier de la forêt, qui alimentera la prochaine révision ». Ce sommier est la mémoire de la forêt transmise de génération en génération.
— (Aménagement forestier sur l’encyclopédie Wikipédia )
- (Nucléaire) Structure placée à l’intérieur de la cuve d’un réacteur à neutrons rapides, qui supporte les assemblages du cœur et assure leur positionnement tout en permettant la circulation du caloporteur.
Apparentés étymologiques
modifierVocabulaire apparenté par le sens
modifier- sommier figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : lit.
Traductions
modifierPartie d'un lit sur laquelle repose le matelas
- Allemand : Bettrahmen (de) masculin
- Anglais : box spring (en), platform bed (en)
- Croate : strunjača na pera (hr), strunjača sa oprugama (hr)
- Espagnol : somier (es)
- Espéranto : somiero (eo)
- Ido : resort-matraco (io)
- Italien : rete (it) féminin
- Néerlandais : springveermatras (nl), springbox (nl), spiraal (nl) (matras), lattenbodem (nl), bedframe (nl)
pierre qui reçoit la retombée d'une voute etc.
- Croate : potporanj svoda (hr)
- Néerlandais : draagsteen (nl), aanzetsteen (nl)
Prononciation
modifier- France (Vosges) : écouter « sommier [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « sommier [Prononciation ?] »
- Céret (France) : écouter « sommier [sɔ.mje] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- sommier sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- « sommier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (sommier), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « sommier », FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
Étymologie
modifier- De somme (« ce qui est important, capital ») avec le suffixe -ier → voir summa et summarium en latin.
Adjectif
modifiersommier *\Prononciation ?\
- Extrême.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun
modifiersommier *\Prononciation ?\ masculin
- Variante de somier.
Références
modifier- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage