DieboldSchilling

vers 1436/1439 à Haguenau (Alsace), 1486 à Berne, de Soleure. Fils de Klaus et d'Else Weissen Henslin. Frère de Johannes (->). ​Katharina Baumgartner, fille d'un banneret bernois. A fin 1456, sur la recommandation de Soleure, S. entra comme suppléant à la chancellerie de Lucerne. Il s'établit à Berne en 1460 et entra en 1468 au Grand Conseil. Adjoint du chancelier Thüring Fricker en 1473, secrétaire du trésorier en 1476 et greffier au tribunal de 1481 à 1485. Membre de la société noble zum Distelzwang en 1462, il tint le secrétariat de sa maison, devint son trésorier et fut responsable de son auberge à deux reprises (1468-1470, 1481-1485). Il prit part, sous sa bannière, à la guerre de Waldshut (1468) et aux batailles de Grandson et de Morat (1476), ce qui l'incita vraisemblablement à en écrire le récit. Sa première œuvre, qui traite de l'expédition dans le Sundgau et de la guerre de Waldshut, tout comme sa petite chronique de Bourgogne (Kleine Burgunderchronik, reprise par Peter von Molsheim dans la Freiburger Chronik der Burgunderkriege), ne nous sont pas parvenues dans leur texte original. En revanche, sa grande chronique de Bourgogne (Grosse Burgunderchronik), illustrée, terminée en 1481 et complétée un peu plus tard, est signée. Peut-être était-elle le troisième volume projeté, mais censuré par le Grand Conseil, de l'Amtliche Berner Chronik, que S. offrit à la ville de Berne en 1483. A la fin de sa vie, S. écrivit la Spiezer Chronik, à la demande de l'ancien avoyer Rodolphe d'Erlach. A la différence de Thüring Fricker, S. resta un fonctionnaire subordonné. Ses chroniques, richement illustrées, devaient représenter exactement le passé, mais avec une forte connotation morale, où la vertu est récompensée et le vice puni. Elles justifiaient aussi la politique antibourguignonne de Berne, voulue par Niklaus von Diesbach.