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la fonction du sommeil | 151 |
dorment pendant tout l’hiver ou tout l’été. Les théories chimiques n’expliquent pas ces diversités.
IV. - Théorie biologique du sommeil.1
En somme, les hypothèses avancées jusqu’ici n’expliquent à peu près aucun des faits, et sont même en contradiction flagrante avec eux. Cela provient de ce qu’on s’est exclusivement préoccupé de déterminer le mécanisme constitutif du sommeil — ce qui est justement la partie la plus difficile du problème — au lieu de considérer ce phénomène dans son ensemble, comme doit être considéré, ainsi que je l’ai dit en débutant, tout phénomène biologique. Et puisqu’on a négligé de répondre aux trois questions qu’il suscite (v. plus haut, § I) essayons de le faire nous-même, en interrogeant les faits.
Le sommeil est assurément une fonction. Il n’est pas seulement un accident inévitable, le revers en quelque sorte de la vie de veille, mais il est utile comme tel à la vie. C’est, je crois, le plus évident de tous les faits. Qui ne dort pas meurt bientôt. Mais, comme d’autre part nous avons constaté que le sommeil n’est pas parallèle à l’épuisement, et qu’un individu qui dort peut, s’il est éveillé brusquement, se remettre à travailler, à agir, etc., nous arrivons à cette conclusion que,
- ↑ Ed. Claparède — Théorie biologique du sommeil, Communication à la Soc. de Phys. et d’Hist. nat. de Genève, 4 février 1904 (Arch. des Sc. phys. et nat., mars 1904). — Biologische Theorie des Schlafes. Comm. au Congrès de psychologie à Giessen, avril 1904. (Bericht d. I. Kongress f. exp. Psychologie, Leipzig, p. 76). — Esquisse d’une théorie biologique du sommeil. Arch. de Psychol., IV.